Investissements étrangers : un bilan 2022 qui confirme l’attractivité de la Normandie

Business France a diffusé, lundi 27 février, le bilan 2022 des investissements directs étrangers en France. Après un très bon bilan en 2021 marqué par un rattrapage post crise Covid, l’année 2022 confirme l’attractivité de la Normandie.

Photo d'illustration Adobe Stock
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Le bilan des investissements directs étrangers recense les décisions d’investissement et les prévisions d’emplois à trois ans en lien avec ces projets. 

Depuis 2016, la région connaît une augmentation du nombre de projets d'investissement : "76 projets d’investissement étrangers réalisés en 2022 contre 21 en 2016", selon les chiffres de la Région Normandie. Business France comptait 81 investissements étrangers en 2021. "Des investissements ayant permis la création ou le maintien de 2 319 emplois contre 310 en 2016".

Etabli par Business France, l'indicateur principal est le nombre d'emplois créé ou pérennisé. "C’est pourquoi aux 76 projets recensés par Business France s’ajoutent 30 décisions supplémentaires, principalement des opérations d’investissements (partenariats financiers, acquisitions...)", indique la collectivité. "La Région Normandie et l’AD Normandie ont accompagné ces 106 projets d’investissements (conseil et/ou financement)".

L’année 2022 a été marquée par des investissements dans le cadre de la transition écologique de l’économie, par exemple dans le domaine de la plasturgie ou de la mobilité électrique. "En 2022, les Etats-Unis sont le 1er investisseur dans la région, suivi par le Royaume-Uni, la Belgique et les Pays-Bas", précise la Région Normandie. Plus de 21 nationalités différentes sont représentées dans les entreprises qui investissent dans la région. "Plus d’un projet sur trois est un projet d’extension de site", note la collectivité régionale.

La Seine-Maritime représente
plus de 50% des projets d'investissement

Le département de la Seine Maritime est le destinataire de plus de 50% des projets d'investissement internationaux. Par exemple, l’usine Nestlé, située à Rouxmesnil à proximité de Dieppe, s’équipe d’un nouvel évaporateur pour recycler les vapeurs d’eau. D'autres projets d'envergure ont été annoncés sur le territoire seino-marin : l'installation du néerlandais Ebusco qui va assembler des bus électriques dans l’usine Renault de Cléon. L'investissement de 10 millions d’euros permettra d’équiper ce site qui devrait être opérationnel début 2024. À terme, ce sont 350 créations d'emplois qui sont prévues d'ici à 2026. 

L'Américain Eastman a choisi la zone d'activité industrielle de Port-Jérôme pour implanter la plus grande usine au monde de recyclage chimique des déchets d'emballages en PET. Le projet représente un investissement de 850 millions d'euros et le recrutement de 350 salariés. L'entreprise belge Futerro a également pour projet de s'implanter sur cette zone d'activité de Port-Jérôme, avec la création d'une bioraffinerie permettant de produire du plastique biosourcé et de le recycler. Le site devrait avoir une capacité de production annuelle de 75 000 tonnes et employer 250 personnes.

Mais les autres départements ne sont pas en reste. Parmi les exemples, le leader belge du e-commerce de l'alimentation bio Kazidomi a racheté l'entreprise Graine de Bonne santé dans le Calvados. Dans l'Eure, Collins Aerospace du groupe Raytheon Technologies (Etats-Unis) réduit son empreinte carbonne en investissant dans une nouvelle ligne de traitement de surface sur son site de Saint-Marcel. Le leader mondial de la filtration Donaldson (Etats-Unis) continue de recruter pour répondre à la croissance de son activité et au développement de nouveaux produits dans la Manche. Mais encore, l’entreprise Thepenier Pharma et Cosmetics, du japonais Nippon Shikizai, continue de recruter sur son site Saint-Langis-lès-Mortagne, dans l'Orne.  

La Normandie compte plus de 776 entreprises étrangères présentes, employant 45 000 salariés en 2020.