Le cadre connecté Familink accessible à la location

La start-up rouennaise AsWeShare poursuit son développement. A la veille d'un changement de locaux, elle lance, avant les fêtes, une offre de location de ses cadres connectés.

Jiri Kosla et Alexis Le Goff présentent leur cadre de 10 pouces et La revue Familink. (© Aletheia Press / B.Delabre)
Jiri Kosla et Alexis Le Goff présentent leur cadre de 10 pouces et La revue Familink. (© Aletheia Press / B.Delabre)

Sur le point de revenir à Rouen, après plusieurs années passées à Bois-Guillaume, Familink suit son bonhomme de chemin. Créé en 2016, le cadre connecté destiné aux personnes âgées pour les maintenir en lien avec leurs familles a la cote. En France, en Allemagne principalement, mais aussi outre Atlantique. « Aujourd'hui, nous dépassons systématiquement le million d'euros de chiffre d'affaires », expose Alexis Le Goff, l'un des fondateurs de l'entreprise. Une progression linéaire, portée par la capacité de l'entreprise à s'adapter.

Dernière adaptation en date : celle du modèle économique qui adopte un système de location. Conscient du coût que peut représenter un cadre destiné à des personnes dont la durée de vie reste aléatoire, Familink propose désormais un système sur le modèle des box internet. En « all inclusive », il offrira en outre bientôt aussi la possibilité d'échanger des vidéos. Le passage à ce modèle de location, pousse l'entreprise à renforcer ses compétences en matière de reconditionnement. Une évolution qui va aussi modifier la gestion des stocks. Un point crucial depuis les débuts de l'entreprise.

L'effet Covid

Le cadre connecté Familink a bien évidemment été particulièrement plébiscité lors des confinements liés à l'épidémie de Covid 19. Une très forte demande, dont a profité l'entreprise rouennaise... sans excès. « Nous n'avions pas anticipé », sourit Alexis Le Goff, qui rappelle aussi les difficultés d'approvisionnement qui ont suivi les confinements. L'explosion des ventes a bien eu lieu mais elle n'a pas été aussi folle qu'elle n'aurait pu l'être si l'entreprise avait eu suffisamment de stocks.

Néanmoins, l'entreprise est sur une progression solide et linéaire. Elle compte aujourd'hui 7 collaborateurs dont 5 en CDI, et surtout une communauté de 300 000 utilisateurs. « Il y a de plus en plus de personnes âgées qui sont connectées, mais elles ont quand même besoin d'une aide numérique », commente Alexis Le Goff.

5 000 à 10 000 cadres sont vendus par an, ce qui représente au total 50 000 cadres en service.

La gamme se diversifie

La gamme s'est aussi diversifiée. Le cadre connecté de 5 pouces a vu arriver un grand frère de 10 pouces. « C'était une demande de nos usagers. Aujourd'hui, il représente les trois quarts de nos ventes », explique Jiri Kosla, l'associé d'Alexis Le Goff. Des produits parallèles sont proposés : une revue papier d'abord, mais aussi des livres photos générés automatiquement. Familink propose même le tirage de photos « à l'ancienne ». « Nous avons des usagers qui ont 85 d'âge moyen. Ils étaient en demande de quelque chose de plus matériel », poursuit Jiri Kosla.

« Désormais, on développe un système de réseau social familial, qui permettra à tous (et non plus seulement à l'usage, ndlr), de liker et commenter les publications des autres membres de la famille ». En B to B, aussi des fonctionnalités particulières peuvent être proposées. Certains clients engagés dans les services d'aide à domicile peuvent par exemple disposer d'un agenda quotidien des interventions, visibles par l'usager, mais aussi par sa famille.

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre