Le Coq toqué ! part à la conquête de marchés à l’international

L’entreprise, basée à Rouen, commercialise des jus de fruits et du cidre premium. Elle a levé un million d’euros avec l’objectif de se développer à l’international.

Timothée Lecoq (à g.) et Jean-Marie Ravel d'Estienne ont fondé l’entreprise en 2016. (© LeCoq toqué !)
Timothée Lecoq (à g.) et Jean-Marie Ravel d'Estienne ont fondé l’entreprise en 2016. (© LeCoq toqué !)

Bouteilles en verre, étiquettes aux couleurs bleu-blanc-rouge, fruits bio... Le coq toqué !, marque normande créée en 2016, a su trouver une identité originale et qui séduit. Forts de 500 000 bouteilles de jus de fruits et de cidres vendues annuellement, Jean-Marie Ravel d'Estienne et Timothée Lecoq, cofondateurs de la start-up, passent à la vitesse supérieure. En janvier, ils ont levé un million d’euros. De quoi viser de nouveaux marchés, notamment à l’étranger.

Un verger de 20 hectares

« Jean-Marie et moi, nous sommes amis depuis maintenant quinze ans. Nous nous sommes rencontrés sur les bancs d’une école de commerce », se souvient Timothée Lecoq. Ils s’engagent ensuite dans des carrières à l’international, respectivement en Asie et aux Etats-Unis. A l’occasion de retrouvailles à Paris, Le coq toqué ! se dessine. « Nous voulions porter les couleurs de la gastronomie française, la qualité des produits de nos terroirs à l’étranger », résume Timothée Lecoq. Tous deux Normands et la famille de l’un possédant un verger, leur choix se porte sur la production de jus de pomme et de cidre sur le segment premium.

« Nous avons démarré avec une douzaine de recettes de jus établis dans nos cuisines », s’amuse Timothée Lecoq. Epices, plantes aromatiques… La pomme se trouve ainsi mariée à la cannelle, au basilic, la cerise griotte, la fraise. « C’est un fruit exceptionnel qui peut être associé à beaucoup de choses ». L’originalité de la gamme va de paire avec la qualité et la protection de l’environnement. La production est française et bio. « Nous voulons répondre aux nouvelles façons de consommer », souligne le chef d’entreprise.

En 2018, un verger de 20 hectares dans le Calvados, constitué de pommes à cidre et de poires en hautes et basses tiges, est acquis et converti en agriculture biologique. « Aucun traitement n’est utilisé, la taille se fait à la main et le matériel est électrique. Nous diversifions aussi les variétés », remarque Timothée Lecoq. En complément, Le coq toqué ! se fournit auprès de producteurs bio de pommes de Loire-Atlantique et dans le Sud-Ouest. Tomates et abricots viennent de Provence. La transformation est, pour l’instant, sous-traitée en Normandie et dans le Centre.

700 000 bouteilles en 2021

« Notre chiffre d’affaires se faisait à plus de 60 % dans les cafés-hôtels-restaurants, mais la crise sanitaire a rebattu les cartes », constate Timothée Lecoq. Aujourd’hui, les débouchés se répartissent équitablement entre les magasins spécialisés bio, les épiceries fines/les commerce de bouche et l’hôtellerie-restauration. « Notre activité a été impactée, mais nous avons atteint, en 2020, le même niveau qu’en 2019, avec quatre mois à l’arrêt. Cette année, nous visons 700 000 bouteilles », poursuit le chef d’entreprise. De quoi rester confiant et lancer une levée de fonds.

Bee Family Office, Normandie Participations, un Business Angel du secteur et les partenaires bancaires de la société ont répondu positivement, réunissant un million d’euros en janvier. Désormais, les recettes sont établies en collaboration avec un laboratoire extérieur, une façon de renforcer la recherche et l’innovation. L’entreprise a également recruté 5 équivalents temps plein, dont deux postes de commerciaux. « Nous avons quelques débouchés au Benelux, en Allemagne et en Scandinavie, nous visons L’Asie et le Pacifique », complète Timothée Lecoq. Malgré la crise sanitaire, on pourrait donc voir rapidement Le Coq toqué ! conquérir Le Dragon.

Pour Aletheia Press, Lætitia Brémont