Retombées annoncées pour le parc éolien de Dieppe Le Tréport

Ce 1er décembre au Casino du Tréport, la société Eoliennes en mer de Dieppe Le Tréport organise des rencontres d’affaires, en partenariat avec Normandie Maritime et CCI Business. Le point sur les avancées du projet et ses retombées.

Les 62 éoliennes en pleine mer, de 8 MW chacune, devraient être mises en service en 2026. (© Nicolas Job)
Les 62 éoliennes en pleine mer, de 8 MW chacune, devraient être mises en service en 2026. (© Nicolas Job)

C’est officiel depuis le 28 novembre ! Les principaux fournisseurs retenus par la société Eoliennes en mer de Dieppe Le Tréport (EMDT) sont désormais connus. Siemens Gamesa, Navantia Seanergies… Ces entreprises ont un point commun. Elles ont une envergure internationale, étant donné l’ampleur de ce chantier qui devrait démarrer en 2024. En effet, ce sont 62 éoliennes en pleine mer, de 8 MW chacune, qui devraient être mises en service en 2026. Elles produiront 2 000 gigawattheures par an, l’équivalent de la consommation annuelle de 850 000 personnes. Un investissement estimé à 2 milliards d’euros et porté par un consortium composé d’Ocean Winds (co-entreprise Engie et EDP Renováveis), Sumitomo Corporation et de la Banque des Territoires, propriétaire de EMDT.

750 emplois au Havre

Une construction qui prendra, parfois, place hors des frontières. « Les moyens nécessaires pour ce chantier ne sont pas toujours disponibles en France. On a ainsi besoin de barges d’installation qui mesurent jusqu’à 200 mètres de long. A ce jour, il n’y a pas d’armateurs français sur ce volet », constate Thibaud Grandsire, responsable des relations locales EMDT.

Pour autant, les retombées économiques sur le territoire sont réelles. « Grâce à notre projet, ainsi qu’à d’autres projets français, Siemens Gamesa, retenu parmi nos fournisseurs de rang 1, ouvre une usine au Havre. Cela représente 750 emplois », se réjouit Thibaud Grandsire. C’est ainsi sur le site havrais que seront fabriquées les pâles et assemblés les nacelles et génératrices. « Nous ne pouvons pas imposer à nos fournisseurs de rang 1 de travailler avec des entreprises locales pour leur propre sous-traitance, reconnaît le responsable. Cependant, nous avons voulu faciliter les liens. » Dans cet objectif, EMDT réalise depuis plusieurs années, un travail d’identification et d’information des entreprises françaises et régionales qui peuvent être amenées à collaborer à l’édification des éoliennes.

Rien n’est perdu

Ainsi, ce 1er décembre au Casino du Tréport, EMDT organise des rencontres d’affaires, en partenariat avec Normandie Maritime et CCI Business. Ce sont ainsi 130 entreprises qui se sont inscrites pour rencontrer les fournisseurs de rang 1 et, peut-être, décrocher des contrats dans le futur. « Nous avons un contrat d’exploitation du parc de 25 ans. La construction de notre base de maintenance et son fonctionnement, assuré par 80 personnes, offrira de nombreuses opportunités également », ajoute Thibaud Grandsire. Et pour ceux qui auraient raté ce rendez-vous du 1er décembre, rien n’est perdu ! « Nos fournisseurs étant désormais connus, rien n’empêche les entreprises de les contacter directement. Les boites sont sûrement déjà bien remplies », conclut Thibaud Grandsire.

Pour Aletheia Press, Laetitia Brémont

Point d’étape

Où en est le projet ? les autorisations de construire ont été obtenues en 2019 et de nombreuses études ont été réalisées. « Les recours déposés contre le projet sont aujourd’hui devant le Conseil d’Etat, qui est la dernière juridiction en capacité de prendre une décision. Il devrait rendre son avis dans les prochains mois », constate Thibaud Grandsire, responsable des relations locales EMDT. En ce qui concerne les pêcheurs et leurs indemnisations, des échanges, via un médiateur, se poursuivent.