À Gonfreville-l'Orcher, le groupe Suez investit dans la construction d'une centrale biomasse

Au cœur de la zone d’activité industrielle du Grand Port Maritime du Havre, Suez construit une chaudière biomasse qui produira de l’énergie à partir de bois déchet et de combustible solide de récupération. Elle alimentera deux réseaux de chaleur : le réseau Havre Sud et le réseau industriel.

Le chantier BioSynErgy à Gonfreville-l'Orcher ©ANNE-BETTINA BRUNET
Le chantier BioSynErgy à Gonfreville-l'Orcher ©ANNE-BETTINA BRUNET

BioSynErgy 76, c'est le nom du projet porté par Suez et la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole. Il s'agit de la construction d'une chaudière biomasse, au cœur de la zone d’activité industrielle du Grand Port Maritime du Havre (GPMH). 

Cette nouvelle centrale produira de l’énergie à partir de bois déchet et de combustible solide de récupération. Cela correspond à 90 à 100 000 tonnes de déchets valorisés, selon la communauté urbaine. 

"L’approvisionnement de la centrale BioSynErgy s’appuiera principalement sur des acteurs locaux, implantés depuis de nombreuses années dans les filières de valorisation des déchets et également la filière papetière", indique la collectivité.

Deux réseaux de chaleur alimentés

La biomasse apparaît comme l'une des solutions pour atteindre l'objectif porté à 32 % d’énergie renouvelable dans la consommation énergétique à l’horizon 2030 à l'échelle nationale, inscrit dans la Loi de transition énergétique pour la croissance verte. 

La chaudière produira de la vapeur et de l’eau chaude, et alimentera deux réseaux de chaleur : un réseau industriel sur la zone industrialo-portuaire et le réseau urbain Le Havre Sud, actuellement en cours d'extension. "Cet équipement de 43,5 MW va permettre d’alimenter à 80 % le réseau de chaleur urbain et le futur réseau de chaleur industriel avec une énergie renouvelable", précise Le Havre Seine Métropole.

BioSynErgy représente un investissement de 80 millions d’euros HT pour le groupe Suez et permettra la création de 45 emplois sur le territoire. La mise en service est prévue pour 2023.