Armoribreizh navigue sur la vague du "made in France"

Installée depuis sa création à Grumesnil, Armoribreizh, l'entreprise de conception et fabrication d'équipements techniques pour le sport et le nautisme, a pris ses quartiers en plein centre d'Aumale en décembre dernier. Ses nouveaux locaux doivent lui permettre de poursuivre sa croissance assise sur le bon rapport qualité/prix du made in France.

Olivier Rigaux est heureux de présenter ses produits en vitrine, sur la place des marchés à Aumale. (© Aletheia Press / Benoit Delabre)
Olivier Rigaux est heureux de présenter ses produits en vitrine, sur la place des marchés à Aumale. (© Aletheia Press / Benoit Delabre)

Armoribreizh... Avec un tel nom, on pourrait penser à une entreprise bretonne. Pourtant, elle est bien normande. Son nom, elle le doit à son fondateur Olivier Rigaux, qui a tenu à rendre hommage à sa naissance costarmoricaine. Mais c'est à Grumesnil, au cœur du pays de Bray, que cette entreprise de conception et fabrication d'équipements nautiques est créée en 2012. Et c'est aujourd'hui à Aumale que l'entreprise espère poursuivre son développement.

En décembre 2020, Olivier Rigaux et son équipe ont en effet pris possession de l'ancien magasin Intersport sur la place des Marchés, en plein cœur de la petite ville brayonne, ravie de voir une vitrine retrouver vie. « Nous avons été accueillis à bras ouverts, avec la seule contrainte de disposer d'une boutique sur place pour conserver le caractère commerçant de la place », dévoile le dirigeant. Quelques produits sont ainsi exposés en vitrine, et les passants peuvent voir les couturières au travail, confectionnant sacs de sports, housses de grandes voiles, sacs à drisses et pare-battages...

Miser sur le volume

« Ces locaux sont grands et, contrairement à des locaux industriels, disposent de plafonds bas, qui sont adaptés à notre production, qui a besoin d'un bon éclairage », poursuit Olivier Rigaux. Et les trois plateaux disponibles laissent la possibilité d'accueillir la progression de l'entreprise pour quelques années. Aujourd'hui, celle-ci compte 5 temps plein auxquels viennent se greffer quelques stagiaires. La progression est lente mais continue. Olivier Rigaux : « Depuis le début, j'autofinance tous mes investissements. On met peut-être plus de temps, mais cela évite de trop alourdir le coût de production. »

C'est évidemment loin d'être un détail. Car, si chez Armoribreizh on surfe sur la vague du "made in France, son dirigeant se refuse à voir ses prix de ventes trop « déconnectés » de ceux de la concurrence étrangère. « Je suis convaincu par le "made in France", défend-il. Le rapport qualité / prix reste très bien placé, à condition de ne pas en abuser. De mon côté, je compte sur un développement par le volume plutôt que par la marge. » Et cela fonctionne. « Notre chiffre d’affaires a une croissance à deux chiffres tous les ans », assure Olivier Rigaux.

L'entreprise compte 5 temps plein. (@Aletheia Press / B. Delabre)

Des débouchés diversifiés

Pour son développement, Armoribreizh fait feu de tout bois. Ses produits équipent les plaisanciers comme les professionnels de la course. En dehors des bateaux, Armoribreizh creuse aussi son trou autour des sports aquatiques, travaillant, par exemple, en étroite collaboration avec les clubs et la Fédération française de hockey subaquatique. « Nous cherchons aussi à nous ouvrir à d'autres sports comme la glisse, le running ou même l'équitation. » La force d'Armoribreizh est de produire et de concevoir des produits techniques.

Pour l'heure, c'est Olivier Rigaux qui conçoit seul le produit. Mais à moyen terme, il espère intégrer à son staff, un petit bureau d'études. L'automatisation de la découpe est aussi à l'étude. Des investissements envisageables, malgré la crise du Covid. « La mixité de nos débouchés nous permet de lisser et d'absorber les à-coups, et de continuer à développer l'entreprise », se félicite le chef d’entreprise.

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre