Zone portuaire

Avec Havlog, Le Havre renforce son capital logistique

Le gigantesque centre logistique Havlog, au cœur du parc logistique du pont de Normandie (PLPN3), sera bientôt ouvert à la location. A proximité du terminal multimodal, cet outil participera à l’attractivité du port du Havre.

Franck Riester, ministre délégué au commerce extérieur et à l’attractivité, est venu constater l’avancée des travaux aux côtés d’Edouard Philippe. (© Aletheia Press / B.Delabre)
Franck Riester, ministre délégué au commerce extérieur et à l’attractivité, est venu constater l’avancée des travaux aux côtés d’Edouard Philippe. (© Aletheia Press / B.Delabre)

« C’est le plus grand immeuble en blanc construit en France et peut-être même en Europe. » Romain Peyronie, directeur général de PRD, ne cache pas sa fierté. En ce 8 janvier, planté au cœur de l’entrepôt Havlog, une gigantesque cathédrale de 92 000 mètres carrés dédiée à la logistique, il présente le projet à Franck Riester, ministre délégué en charge du commerce extérieur et de l’attractivité, en visite sur le port du Havre. Un projet titanesque qui sera livré d’ici trois mois et qui cherche encore ses futurs locataires. En effet, la stratégie de PRD et de l’investisseur AG Real Estate, est de miser sur un site stratégique et de susciter la demande. Une stratégie qui a fait ses preuves. En cela, le port du Havre a su se montrer attractif, à travers son parc logistique du pont de Normandie (PLPN3).

Le terminal multimodal facteur d’attractivité

« La stratégie du port est de développer des sites logistiques, sur cette zone, à proximité du terminal multimodal, en proposant des terrains clé en main », explique Baptiste Maurand, directeur général d’Haropa – Port du Havre. Se félicitant de l’appui réalisé par Haropa avec la préparation du terrain, Romain Peyronie, relève aussi l’importance stratégique que revêt désormais Le Havre, bien qu’il soit à l’écart du grand axe logistique Lille – Paris – Lyon – Marseille : « Nous sommes venus au Havre, car il nous semblait logique d’être plus proches du marché intérieur, avec cette plateforme multimodale à proximité, et une offre logistique non saturée ».

« Ce terrain multimodal est essentiel pour nous », renchérit Thibault Delamain, directeur général d'AG Real Estate. Un outil qui a fait couler beaucoup d’encre, mais qui participe aujourd’hui à attirer ce grand projet tourné à la fois vers l’import et vers l’export. « Le terminal multimodal, c’est un actif stratégique majeur pour Le Havre, pour faire cette croissance du fer et du fleuve que l’on attend tous, défend Baptiste Maurand. Il est en croissance. On a eu une année 2020 difficile, c’est normal avec la crise que l’on connaît, mais cela continue à être un élément sur lequel comptent beaucoup nos clients. »

400 emplois directs espérés

Reste à attirer les clients. Outre la plateforme multimodale, le bâtiment a ses propres arguments. Une disposition en dos à dos qui facilite les flux entrants et sortants, et un respect de nombreuses normes administratives et environnementales, qui permet d’accueillir toutes sortes de produits. Le bâtiment pourrait également accueillir une couverture photovoltaïque. Selon Business France, des prospections sont lancées auprès de différents acteurs chinois et de l’Asie du Sud-Est, mais aussi en direction de l’Allemagne et de l’Afrique. « Il est important qu’il puisse y avoir un lien étroit entre Business France et les investisseurs », s’est félicité Frank Riester, rappelant l’intérêt économique de la logistique. A minima, 200 à 400 emplois directs devraient être créés. « La logistique est une classe d’actif qui nous intéresse depuis plus de quinze ans, précise Thibault Delamain. Nous avons confiance en cet actif qui représente un vrai apport à l’économie. » Un pourvoyeur « d’investissement, de fiscalité, d’emploi et qui ne se délocalisent pas », ajoute Romain Peyronie.                                                                                                 

                                                                            Pour Aletheia Press, Benoit Delabre