Barentin : Les Emballés du vrac, le premier drive zéro déchet de l'agglomération rouennaise

Stéphanie Hervy et Amélie Gest ont lancé Les Emballés du vrac en juillet 2021. Les deux associées tentent de séduire de nouveaux clients pour affronter la crise que connaît le secteur du vrac. 

Stéphanie Hervy (à gauche) et Amélie Gest (à droite) ont lancé Les Emballés du Vrac en juillet 2021. (Photo Gazette Normandie)
Stéphanie Hervy (à gauche) et Amélie Gest (à droite) ont lancé Les Emballés du Vrac en juillet 2021. (Photo Gazette Normandie)

Créer le premier drive zéro déchet de l'agglomération rouennaise, c'est le pari de Stéphanie Hervy et Amélie Gest. Ces deux amies, en reconversion professionnelle, ont lancé Les Emballés du vrac, en juillet 2021, avec un local principal situé à Barentin et deux points de retrait à Petit-Quevilly (jardinerie Poullain) et Mont-Saint-Aignan (la conciergerie Facility Serv). 

Le concept : 800 références proposées dans des contenants réutilisables. « Nous recevons chaque produit en grosse quantité et après nous le conditionnons dans des bocaux en verre ou des sachets en tissu », explique Stéphanie Hervy en déambulant dans les rayons. Ainsi, les clients n'ont pas besoin de venir avec leurs propres contenants. Ils sont même encouragés à réutiliser ceux de l'enseigne avec un système de consigne inversée. « Nous avons choisi de récompenser en quelque sorte les clients qui nous ramènent les bocaux avec un bon d'achat de 0,10€ par pot », précise Stéphanie Hervy. Pour passer commande, cela fonctionne comme un drive de la grande distribution, les clients font leurs courses sur le site internet et choisissent un créneau pour venir les récupérer. 

Le vrac en perte de vitesse

De l'épicerie salée à l'épicerie sucrée en passant par l'hygiène, les fruits et légumes, les produits proposés sont variés. « Nous essayons de choisir au maximum des producteurs locaux, ce qui représente environ 20% de nos produits, et au minimum en France, note la co-gérante. Les fruits et légumes, qui ne proviennent pas tous de France, sont de saison et bios », note-t-elle.

Malgré un concept novateur, les deux fondatrices peinent à trouver leur clientèle. « Quand on a eu cette idée, le vrac et le bio étaient en pleine croissance, contextualise Stéphanie Hervy. Depuis le déconfinement, c'est en baisse. » Et la toute jeune entreprise a du mal à affronter cette crise qui touche le secteur du vrac selon Réseau Vrac. « Cela s'explique par le fait que les gens n'ont plus le temps qu'ils avaient lors du premier confinement, n'ont plus envie de se prendre la tête, et ont des difficultés économiques... » Mais, Stéphanie Hervy et Amélie Gest restent positives et espèrent agrandir leur clientèle rapidement pour faire perdurer leur entreprise vertueuse.