Caux Seine : la cybersécurité, une priorité sur le territoire

Pour les entreprises, la sécurité numérique est essentielle, surtout en cette période où le télétravail est privilégié. Pour lutter contre les cyberattaques, Caux Seine développement a mis en place différents dispositifs afin d’aider les entreprises.

Les cyberattaques sont encore plus présentes avec l’arrivée en masse du télétravail. Caux Seine développement veut aider les entreprises à lutter contre les pirates. (© Pixabay / Maxim Utopix)
Les cyberattaques sont encore plus présentes avec l’arrivée en masse du télétravail. Caux Seine développement veut aider les entreprises à lutter contre les pirates. (© Pixabay / Maxim Utopix)

Ce n'est pas un secret : notre économie est particulièrement dépendante du numérique. Une situation qui s'est accentuée avec l’épidémie actuelle, qui nous amène à travailler davantage à distance, sur nos ordinateurs, tout en manipulant des données sensibles et confidentielles. Dans ce contexte, les cyberattaques sont inévitables. En France, en 2020 leur nombre aurait augmenté de 20 à 25 % selon Orange Cyberdéfense. Mais comment faire face à ces pirates de l’informatique ? C’est la question que s’est posée la communauté de communes Caux Seine Agglo qui cherche à sensibiliser et renforcer plus que jamais les défenses numériques des entreprises locales.

Pour cela, Caux Seine Développement, l'agence de développement du territoire, a répondu à l’appel à projet DRACCARE, qui est un plan d’actions lancé par la préfecture de Normandie. Ce projet vise à fiabiliser et solidifier les défenses numériques des entreprises du territoire normand. Après quoi des dispositifs permettant une sensibilisation concrète auprès des entreprises ont été imaginés.

Des dispositifs d'analyse des défenses

Le premier dispositif conçu par Caux Seine développement correspond à une simulation de phishing (hameçonnage). Une situation qui peut toucher n’importe quelle catégorie d’entreprise (artisans, commerçants, TPE, PME…) et rendre possible l’accès à des données sensibles, personnelles ou professionnelles.

« Il s'agit de tester au sein des entreprises qui le souhaitent, sous le sceau de l’anonymat et de la confidentialité, l’envoi de mails supposés frauduleux, détaille la présidente de Caux Seine Agglo, Virginie Carolo-Lutrot. Ils sont fabriqués par une société que nous mandatons. Et nous analysons le comportement des salariés ». Ce dispositif, d'un coût de 164 euros pour l’entreprise, a pour but de comprendre les comportements liés à ce type d’attaque et de déchiffrer comment éviter les ouvertures de mail dangereux pour l'entreprise.

Caux Seine Développement propose aussi des audits techniques et/ou organisationnels. Autrement dit, pour protéger un maximum l’entreprise des cyberattaques, des professionnels procèdent à des vérifications et différents tests. Ces inspections peuvent varier d’une simple analyse des stratégies de défense jusqu’à des tests d’intrusions physiques sur postes de travail. « Les audits organisationnels requièrent un déplacement ou une étude sur document avec les dirigeants et salariés de l’entreprise (environ 160 euros par jour), glisse François Cattreux, chargé de mission numérique chez Caux Seine développement. Quant aux audits techniques, ils ne nécessitent pas obligatoirement la présence d’un analyste dans l’entreprise (environ 130 euros par jour). La taille de l’entreprise et le nombre de jours en génèreront le coût. »

Uniquement sur Caux Seine Agglo

Ces deux dispositifs sont uniquement réservés aux entreprises de Caux Seine Agglo. Pour l’heure, une quarantaine d’entreprises pourront tester leur système de défense informatique, via ces deux dispositifs (20 entreprises par dispositif). « Deux entreprises se sont déjà portées candidates pour les deux dispositifs mis en place », se réjouit François Cattreux, pour qui cette campagne de sensibilisation et de renforcement des défenses numériques semble essentielle. C'est en effet avec ce type de démarche que l'on pourra « mettre à niveau les entreprises françaises en matière de cybersécurité », conclut Virginie Carolo-Lutrot.

Pour Aletheia Press, Eléonore Chombart