Des drones au service de la sécurité industrielle

© Aletheia Press / B.Delabre Paul Clais et Andréane Ferreira autour du tout nouveau drone cage de l’entreprise.
© Aletheia Press / B.Delabre Paul Clais et Andréane Ferreira autour du tout nouveau drone cage de l’entreprise.

Basée au Havre, l’entreprise ROAV 7 utilise ses drones pour vérifier l’état des structures industrielles. Fuites de gaz, fissures… Aucun défaut n’échappe à l’œil vigilant des drones. En toute sécurité !

Faciliter et anticiper les interventions de maintenance sur les structures industrielles… Voilà l’objectif que s’est fixé ROAV 7, une jeune entreprise havraise, installée dans « Le Vaisseau », la pépinière d’entreprise de la CCI Seine Estuaire. Depuis 2016, elle propose aux industriels plusieurs prestations basées sur l’acquisition de données par drones. « Nous intervennons surtout dans les secteurs de la pétrochimie, de l’industrie, du bâtiment… Souvent, sur des structures assez hautes ou difficiles d’accès », explique Andréane Ferreira, business developer chez ROAV 7. Evidemment, la zone industrielle havraise regroupe de nombreux clients potentiels. Mais l’entreprise ne s’y cantonne pas, œuvrant notamment beaucoup autour de Fos-sur-Mer (13) ou encore en Afrique, au Congo, en Angola ou au Gabon…  C’est d’ailleurs de ces terres exotiques qu’est née l’idée de ROAV 7, aux confins du Congo… Paul Clais, gérant de l’entreprise, raconte : « Un groupe d’amis travaillant dans la pétrochimie a remarqué qu’il existait des robots (les ROV pour Remotly Operated Vehicle, ndlr) pour inspecter la partie immergée des plateformes pétrolières, mais qu’il n’en existait pas pour inspecter les parties aériennes. » Et quoi de mieux qu’un drone pour le faire en toute sécurité ?

Orthophoto et jumeaux numériques

Comme beaucoup, les drones de ROAV 7 sont en mesure de réaliser des photos classiques, mais ils peuvent aussi en faire de très haute-résolution. Equipés de capteurs, ils savent aussi repérer des points chauds, des fuites de gaz, des défaillances dans les cellules des panneaux solaires, et bien d’autres choses encore…  Mais c’est une fois le drone revenu à sa base que le travail commence. « L’acquisition de données par drones, ça n’a rien d’original, admet Andréane Ferreira. Mais là où nous apportons de la valeur ajoutée, c’est dans l’analyse et le traitement de ces données. » L’entreprise réalise des modèles 3D qui, grâce à l’orthophotographie, peuvent révéler une fissure de 0,1 mm. De quoi assurer le contrôle des structures, des métaux et des soudures. « Nous pourrions aussi très bien travailler sur la surveillance des falaises crayeuses de la côte », note Andréane Ferreira.  ROAV 7 réalise aussi des jumeaux numériques qui permettent des visites virtuelles, utiles par exemple sur le plan de la sécurité… « On peut par exemple marquer les bâtiments contenant de l’amiante », souligne la business developer.

Plus rapide et plus sûr

Offshore, agriculture, fermes solaires, industrie, éolien… Les milieux d’interventions sont sans limites. Les drones « cages » peuvent même explorer des milieux confinés comme des cuves. La cage qui les entoure les protège des chocs, ainsi que la structure explorée. Avec en prime des arguments chocs : les interventions sont plus rapides, plus sûres, et ne nécessitent pas l’arrêt d’activité ! De quoi en séduire plus d’un…

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre