Eco-défi veut réduire les déchets sur le Terroir de Caux et le Plateau de Caux Yerville-Doudeville

La chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) de Seine-Maritime a signé conjointement une convention éco-défi avec le Smitvad, les communautés de communes Terroir de Caux et du Plateau de Caux Yerville-Doudeville. Objectif : accompagner au moins 30 entreprises du territoire en 2023.


(d g. à dr.) Guillaume Dartois, président de la CMA 76, Fabrice Dubus, président du Smitvad, Olivier Bureaux, président de la communauté de communes Terroir de Caux, Jean-Nicolas Rousseau, président de la communauté de communes du Plateau de Caux Yerville-Doudeville (© Aletheia Press  / L. Brémont)
(d g. à dr.) Guillaume Dartois, président de la CMA 76, Fabrice Dubus, président du Smitvad, Olivier Bureaux, président de la communauté de communes Terroir de Caux, Jean-Nicolas Rousseau, président de la communauté de communes du Plateau de Caux Yerville-Doudeville (© Aletheia Press / L. Brémont)

Le 15 novembre, à Avremesnil dans les locaux de la SARL Anger, la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) de Seine-Maritime a signé conjointement une convention éco-défi avec le Smitvad, les communautés de communes Terroir de Caux et du Plateau de Caux Yerville-Doudeville. Un partenariat, sur l’année 2023, qui vise à accompagner les entreprises du territoire dans la mise en place de mesures pratiques pour la protection de l’environnement. « Eco-défi est un des axes forts de notre mandature, souligne Guillaume Dartois, président de la CMA 76. Nous devons accompagner intelligemment les artisans vers la transition écologique, sans les mettre en péril économiquement ».

Le Smitvad veut réduire les déchets

Un objectif qui fait écho à la volonté du Smitvad qui porte, de son côté, un programme de réduction des déchets depuis 2011. « Le premier programme s’adressait aux particuliers, explique, Fabrice Dubus, président du Smitvad. Cette année, nous avons voulu cibler les entreprises. Pour créer un lien avec elles, nous avons souhaité travailler avec la CMA 76. »

Ce travail, les collectivités entendent l’accompagner au mieux. « Notre rôle sera de participer à la communication en direction des entreprises de notre territoire, de faire en sorte, notamment, que le bon déchet arrive au bon endroit, avec des filières de recyclage locales » complète Olivier Bureaux, président de la communauté de communes Terroir de Caux.

Volontaire et gratuite

Sur le terrain, les entreprises répondent déjà positivement comme le remarque Jean-Nicolas Rousseau, président de la communauté de communes du Plateau de Caux Yerville-Doudeville. « Au moment où le conseil communautaire a validé cette convention, une quinzaine d’entreprises sur notre territoire étaient en cours d’accompagnement. » Une rapidité d’action qui s’appuie sur la solide expérience de la CMA 76. En effet, ce programme national, initié en 2008, est déployé en Seine-Maritime depuis 2013. Pour emporter l’adhésion des entreprises, l’accompagnement individuel se veut pragmatique pour aboutir à des mesures adaptées et réalistes. « C’est une démarche volontaire et gratuite pour l’artisan » souligne le service de la CMA 76 en charge des éco-défis.

Eau, énergie, déchets, émissions de gaz à effet de serre, mobilité, bruits… « L’entreprise s’engage à relever, au moins, trois défis en un an ». Avec une spécificité pour cette convention, définie par les collectivités, l’entreprise devra obligatoirement travailler à réduire ses déchets. Une problématique qui parlera, sans aucun doute, aux 1 591 établissements artisanaux que comptent les deux communautés de communes. De son côté, la CMA 76 s’est également lancé un défi, elle compte accompagner au moins trente entreprises sur le territoire en 2023.

Pour Aletheia Press, Laetitia Brémont

Malgré un contexte économique tendu les entrepreneurs restent motivés

C’est l’entreprise Anger, spécialisée dans la menuiserie et la charpente, qui a accueilli cette signature de convention. Une façon pour le gérant, Samuel Dujardin, de témoigner sa volonté de poursuivre la transition écologique de l’entreprise qui compte 15 salariés. « Nous sommes engagés en ce qui concerne les règles et les normes. Nous avons un atelier, équipé pour aspirer et traiter les poussières, au top depuis 2011. Nous sommes également attentifs, étant dans un village, à gérer le bruit » résume Samuel Dujardin. Œuvrant dans la rénovation énergétique, principalement chez les particuliers, les isolants utilisés sont biosourcés et le bois est local. 

Cependant, celui qui a repris l’entreprise en 2015 s’inquiète : « Nous sommes en avance, mais cela devient difficile de le rester, pour des raisons économiques ». Ainsi, l’entreprise a renoncé à utiliser un robot de taille de charpente, trop énergivore. Et, à la fin du mois, il lui faudra trouver un nouveau fournisseur d’énergie. L’entreprise, qui a un carnet de commandes rempli, doit également faire face à des hausses des coûts de matières premières et des problèmes de recrutement. Elle a ainsi perdu 25 % de ses effectifs depuis la crise sanitaire. 

Pourtant, l’entrepreneur souhaite s’inscrire dans la démarche éco-défi. « Nous avons de nombreux défis à relever concernant les déchets. Nous voulons trier nos DIB (déchet industriel banal, ndlr) pour les gérer au plus proche ensuite. Nous voulons également travailler sur le recyclage des menuiseries extérieures que nous déposons. »