Eu : La Falaise qui rougit met en valeur les producteurs

Partir du producteur pour imaginer une recette apéritive, c’est le pari local fait par Valentin Dennetière. Depuis Eu, où il a installé sa petite entreprise, il fait rayonner la Normandie partout en France et même à l’étranger.

Le jeune entrepreneur compte plus de 200 revendeurs.
Le jeune entrepreneur compte plus de 200 revendeurs.

Il y a trois ans, Valentin Dennetière s’est lancé seul dans sa cave et sa cuisine de la ville d’Eu, la vie où il a grandi, dans l’aventure de La Falaise qui rougit. Aujourd’hui, il est installé dans un bâtiment de 100 m2, compte 200 revendeurs en France, en Belgique et aux Pays Bas et emploie trois collaborateurs. Épicurien dans l’âme, sa vie professionnelle l’a mené notamment à travailler pour un grossiste basé sur le marché international de Rungis. Au final, l’appel de ses racines familiales a été le plus fort.

Trois engagements éthiques et écologiques

Une success story qui repose sur trois engagements éthiques et écologiques : sélectionner localement les producteurs des ingrédients des recettes, valoriser le terroir de la Normandie et fédérer autour d’une alimentation conviviale, plus saine pour la planète et les hommes :

« Une des premières recettes mise en avant a été la terrine de cochon au Neufchâtel AOP de Marie Lévêque, productrice à Bailleul-Neuville, confie Valentin Dennetière. D’abord, je trouve le producteur puis je le valorise pour proposer des recettes apéritives. Il y a en a pour l’instant treize. La quatorzième devrait sortir en janvier. Il s’agira de rillettes de coquilles Saint-Jacques au basilic. Là encore, j’ai rencontré plusieurs marins pêcheurs au Tréport. J’été été séduit par les valeurs portées par Pierre Vallé. »

Aucun conservateur, ni arôme artificiel, ni colorant.

Carottes des sables IGP de Mathieu Joret à Créances, cornichons de Jean-Baptiste Ricouard installé à Saint-Sauveur d’Emalleville, agneaux AOP de pré-salés élevés par Madeleine Pasturel dans la baie du Mont-Michel… La mise en valeur des producteurs se poursuit sur le site internet. Leurs portraits en noir et blanc et une biographie - rédigée par sa soeur - leur sont consacrés. Il est possible de commander des produits sur le site.

A noter que des coffrets sont aussi proposés. L’entrepreneur en fait la communication auprès des communautés des communes, des comités d’entreprises : « C’est un cadeau local, porteur d’engagements, estime-t-il. Nos jolies conserves artisanales ne contiennent aucun conservateur, ni arôme artificiel, ni colorant. Au fil des contacts noués, nous constatons que les entreprises ont envie d’avoir un impact plus positif, de chercher du 100 % naturel. C’est vraiment positif. »

Quand on lui demande pourquoi son entreprise a été baptisée La Falaise qui rougit, il explique : « Cela fait référence aux falaises de la Côte d’albâtre. Elles rougissent quand le soleil se couche. C’est le moment de l’apéritif, moment chaleureux, convivial et un peu poétique… »

Localement, les produits sont notamment à retrouver chez Grain de nature et Rapia des merveilles à Eu, Le Marché du Robec et Do Wich à Rouen…