France Relance : la Normandie met en avant son fonds friches

Pour le premier anniversaire du grand plan de relance de l'économie, la préfecture a souhaité mettre en avant le fonds "friches" qui a connu un vif succès. Fabrice Rosay, sous-préfet, a ainsi visité le site qui accueillera la future caserne de gendarmerie de Rives-en-Seine.

Fabrice Rosay, sous-préfet, secrétaire général des affaires régionales, a découvert le projet de caserne de gendarmerie de Rives-en-Seine. (© Aletheia Press / B.Delabre)
Fabrice Rosay, sous-préfet, secrétaire général des affaires régionales, a découvert le projet de caserne de gendarmerie de Rives-en-Seine. (© Aletheia Press / B.Delabre)

Voilà un peu plus d'un an, l'Etat lançait son grand Plan de relance de l'économie. Un anniversaire qui a conduit les représentants de l'Etat en régions à réaliser, chacun, un petit bilan de ce qui devait être, la préparation de « l'après ». En Seine-Maritime, c'est par la signature de l'accompagnement de l'Etat à la construction de la nouvelle caserne de gendarmerie de Rives-en-Seine, le 8 septembre, qui a symbolisé cette première bougie soufflée.

Près de 30 M€ pour la réhabilitation de friches

Le projet est en effet, l'un des lauréats du premier appel à projets réalisé dans le cadre du fonds friches. Un fonds très prisé partout en France. « Cet appel à projets a connu un très vif succès dès le début, souligne Fabrice Rosay, secrétaire général de la préfecture. On sent qu'il y a un véritable besoin et une vraie prise de conscience. Et il était important que ce volet du plan de relance ait rapidement un "visage". » En Normandie, 68 projets ont été déposés. Vingt-huit ont été retenus et ont consommé l'enveloppe de 14 M€ attribuée à la région. Un second appel à projets est en cours, pour lequel une enveloppe de 15,5 M€ a été allouée.

Sur la seule caserne de gendarmerie de Rives-en-Seine, 400 000 € ont été apportés par ce fonds, pour un projet de l'ordre de 5 M€. La caserne et les logements associés, qui accueilleront 20 gendarmes et leurs familles, seront implantés sur le site d'une ancienne entreprise de produits congelés. Le terrain, acquis par la mairie, a nécessité une dépollution préalable. Le permis de construire sera déposé d'ici la fin de l'année. Le chantier devrait débuter en 2022, pour une mise en service souhaitée en 2024. « Nous travaillons sur cette question des friches et du foncier depuis longtemps. C'était déjà dans les tiroirs quand j'ai été élu en 2008, souligne Bastien Coriton, le maire de Rives-en-Seine. Nous mettons aujourd'hui en lumière ce projet qui conclut la reconquête du site et l'aménagement du quartier ».

Fabrice Rosay et Bastien Coriton, maire de Rives-en-Seine (à droite) lors de l'officialisation de l'engagement de l'Etat dans le projet, via le fonds friches de France Relance. (© Aletheia Press / B.Delabre)


231 M€ sur les appels à projets

Contrairement à d'autres régions de France, la préfecture de Normandie ne préfère pas résumer le plan de relance à « de gros sous ». Quand certains annoncent une aide globale de plus d'un milliard à l'échelle de leur territoire, en Normandie, on préfère ne pas trop fanfaronner. Le principal chiffre avancé est de 231 M€ et concerne les aides réellement engagées durant l'année, en direction des lauréats des différents appels à projets, dont le fonds friche, territoire d'industrie ou le fonds résilience...

Mais, « France Relance comporte des volets qui ne relèvent pas d'appels à projets », a ainsi rappelé Paul Bourgeois, sous-préfet à la relance. D'autres actions ont été engagées et sont plus difficilement mesurables : les baisses d'impôts aux entreprises (de l'ordre de 500 M€ à l'échelle de la Normandie), l'accompagnement des jeunes avec le programme « 1 jeune – 1 solution », ou la rénovation des logements avec "Ma Prime Rénov'" (26 000 ménages concernés pour 72 M€). Reste à faire l'addition...

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre