Hôtellerie - restauration : Elisabeth Borne veut accompagner la reprise

La ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion était à Rouen ce lundi 17 mai, deux jours avant la réouverture programmée des terrasses de restaurants. Elle a échangé avec les représentants de la profession, avec l’envie de se tourner vers l’avenir.

Elisabeth Borne a échangé avec les représentants de la profession et les acteurs de l’emploi et de la formation à l’hôtel Mercure de Rouen. (© Aletheia Press / Benoit Delabre)
Elisabeth Borne a échangé avec les représentants de la profession et les acteurs de l’emploi et de la formation à l’hôtel Mercure de Rouen. (© Aletheia Press / Benoit Delabre)

Malgré la pluie, l’ambiance était plutôt réjouie ce lundi 17 mai matin à l’hôtel Mercure de Rouen. Il faut dire que la visite d’Elisabeth Borne, la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion marquait la fin d’un long tunnel pour les professionnels de l’hôtellerie-restauration, avec la réouverture des terrasses dès le 19 mai. Mais, pour autant, il n’est pas question de se satisfaire de la seule réouverture. Il va falloir soutenir cette reprise d’activité. Pour cela, le gouvernement a souhaité maintenir les aides au chômage partiel à 100 % pour tout le secteur jusqu’à fin juin, qu’il y ait, ou non, réouverture partielle. « C’était important de ne pas retirer les aides trop vite et de risquer de mettre les entreprises en difficulté, avec des risques de licenciements », a insisté Elisabeth Borne.

La formation comme fil rouge

Ensuite, il s’agit de trouver des solutions au recrutement, dans un secteur qui était déjà sous tension avant la crise... « On a mobilisé Pôle Emploi pour repérer des demandeurs qui ont besoin de se former pour être parfaitement opérationnels, a souligné la ministre. Ces formations vont permettre de retrouver des salariés motivés pour accompagner la reprise du secteur. » Elle a aussi encouragé la profession à travailler sur l’attractivité de ses métiers, en proposant de vrais parcours professionnels et davantage de contrats longue durée. Afin de fidéliser la main d’œuvre en lui assurant une meilleure stabilité.

C’est d’ailleurs un peu cette logique qui a incité nombre de professionnels à solliciter le Fonds national de l’emploi (FNE) pour réaliser des formations durant les périodes de fermeture de leurs établissements. Ce fonds, doté d’un milliard d’euros, dont 75 millions ont été fléchés directement vers le secteur des hôtels cafés et restaurants, a reçu un accueil enthousiaste. « Merci d’avoir mis le paquet sur la formation », a ainsi déclaré Slimane Hamzaoui, président de la branche des restaurants du GNI Normandie, notant la difficulté de s’approprier cette question en pleine activité.

La ministre s’est rendue en centre-ville pour assister aux préparatifs avant la réouverture des terrasses, ici avec l’équipe d’El Palazzo, à l’espace du Palais. (© Aletheia Press / Benoit Delabre)

Les terrasses d’abord

Certains ont même profité de l’occasion pour penser un plan de formation d’envergure. « J’ai voulu un plan de formation dans lequel aucun salarié ne soit oublié », témoigne Stéphane Robillard, directeur de l’hôtel Mercure de Rouen. Commerce, management, langues étrangères, relations client... tout y est passé. La brigade de la cuisine se prépare elle aussi activement en suivant une formation de 4 jours autour de la bistronomie, alors que la cuisine est en cours de réfection. Un moyen aussi de se remettre dans le bain, avant la réouverture.

Reste à préparer les terrasses (d’abord). Tout le monde s’y attelle depuis ce lundi 17 mai, en commençant par un grand nettoyage. Les collectivités participent à leur échelle. À Rouen par exemple, la ville a décidé de faciliter la reprise : six mois de gratuité pour les terrasses, une autorisation d’extension de la surface des terrasses jusqu’à fin octobre... Et d’ores et déjà, elle annonce de nombreuses animations de rues, pour tout l’été. « Il y aura de la musique, des déambulations, des clowns... », énumère Sileymane Sow, adjoint au maire. Les clients aussi devraient être au rendez-vous...

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre