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La Minut’Rit, une jolie success-story qui se poursuit malgré le Covid

La conciergerie d’entreprises, basée au Havre, s’est construit une identité forte autour du développement durable. Face au confinement, elle a développé des services supplémentaires.

L’entreprise est très attachée à la présence physique des concierges. (© Minut’Rit)
L’entreprise est très attachée à la présence physique des concierges. (© Minut’Rit)

Il suffit de quelques minutes d’échanges avec Cécile Tauvel pour comprendre qu’elle a construit son entreprise, La Minut’Rit, sur des valeurs fortes à ses yeux. « Nous avons créé notre conciergerie d’entreprise avec mon mari, Antoine Tauvel, en 2012, au Havre où nous avions nos réseaux », se souvient-elle. Le concept est simple : une entreprise fait appel à La Minut’Rit qui propose aux salariés nombre de services comme des commandes et livraisons diverses, démarches administratives, services à domicile…

Le développement durable, valeur forte

« Avant de me lancer, j’ai travaillé au sein d’une association qui sensibilisait les entreprises au développement durable aussi bien dans le domaine environnemental que sociétal, explique Cécile Tauvel. J’ai voulu construire mon entreprise en m’appuyant sur ces valeurs ». Ainsi, la conciergerie n’est pas rémunérée par des commissions. L’entreprise cliente paie un abonnement mensuel qui comprend des permanences physiques. « De cette façon, nos concierges offrent des conseils impartiaux. Nous négocions des tarifs préférentiels pour les salariés mais sans obligation pour nos partenaires. Quand les tarifs sont déjà très bas, nous négocions plutôt les délais mais toujours en préservant la qualité », explique la cheffe d’entreprise.

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Cécile et Antoine Tauvel ont lancé la Minut’Rit en 2012. (© Minut’Rit)

Les acteurs locaux, notamment les artisans et les entreprises d’insertion et les Esat, sont privilégiés et choisis selon un cahier des charges rigoureux. En 2018, l’entreprise est d’ailleurs lauréate des Trophées du Développement Durable - organisés par Caux Seine Agglo et Caux Seine développement - et elle reçoit le prix coup de cœur du jury. Aujourd’hui au Havre, la Minut’Rit compte une vingtaine de clients, des grands groupes comme des PME, et 7 salariés. Forts de leur succès, les entrepreneurs se développent. « Notre premier franchisé a ouvert en 2014 et aujourd’hui nous en comptons 15, auxquels il faut ajouter 7 succursales », complète la jeune femme.

Rebondir pendant la crise sanitaire

La conciergerie est joignable par de multiples canaux. Mais Cécile Tauvel est très attachée à la présence des concierges dans les entreprises, la façon la plus efficace d’être au service des personnes à ses yeux. « Quand le service est uniquement virtuel, son taux d’utilisation est d’environ 10 % par les salariés. De notre côté, nous sommes à plus de 50 % », se réjouit Cécile Tauvel. Mais avec le confinement, il a fallu rebondir. « Nous ne pouvions plus nous rendre dans les bureaux, et de toute façon, la plupart des gens étaient en télétravail ». Mais pas question de baisser les bras pour autant ! « Nous avons décidé d’apporter un accompagnement à distance autour de quatre thématiques que nous mettons déjà en œuvre : bien-être et qualité de vie au travail, caritatif et solidarité, environnement et consommation responsable, ouverture au monde et culture. »

Plusieurs fois par mois, une newsletter, des webinaires, des articles et des vidéos réalisés par des spécialistes sont donc proposés. « Nous sommes très rigoureux sur le choix des intervenants et leur sérieux » tient à préciser Cécile Tauvel. Une initiative vouée à être pérennisée au vu des retours positifs reçus. Après le premier confinement, les concierges sont rapidement revenus dans les entreprises. « Avec le couvre-feu à 18 heures, nos services sont d’autant plus importants pour simplifier la vie. »

Au Havre, un lien fort avec les entreprises s’est créé avec le temps. « Nous n’avons perdu que deux clients, une entreprise, à nos débuts, avec laquelle nous n’avons probablement pas assez échangé, et un centre hospitalier pour des raisons budgétaires », conclut Cécile Tauvel.

Pour Aletheia Press, Lætitia Brémont