Transport fluvial et maritime

Le terminal de Radicatel veut s’agrandir

Haropa - Port de Rouen mise sur l’extension de son terminal fluvial et maritime de Radicatel à Saint-Jean-de-Folleville. Une extension de 220 mètres et une augmentation du tirant d’eau sont programmées.

« Ce petit terminal, destiné au trafic maritime et fluvial, est particulièrement dynamique et possède de nombreux avantages stratégiques » explique Ludovic Grabner. (© Aletheia Press / Lætitia Brémont)
« Ce petit terminal, destiné au trafic maritime et fluvial, est particulièrement dynamique et possède de nombreux avantages stratégiques » explique Ludovic Grabner. (© Aletheia Press / Lætitia Brémont)

Le terminal de Radicatel et ses 420 mètres de quai, à Saint-Jean-de-Folleville, est aujourd’hui au cœur des projets de développement d’Haropa - Port de Rouen. Un projet d’extension et de dragage est actuellement en cours et une concertation publique est ouverte depuis le 1er mars. « Ce petit terminal, destiné au trafic maritime et fluvial, est particulièrement dynamique et possède de nombreux avantages stratégiques » souligne Ludovic Grabner, directeur du Chenal et des Travaux Maritimes de Haropa - Port de Rouen.

À saturation

Le terminal, qui traite annuellement 300 000 tonnes de marchandises (céréales, fruits et légumes...), est particulièrement bien situé, proche du Havre et de Port-Jérôme. Flexible, il réceptionne aussi bien des colis lourds (éoliennes), des conteneurs dont certains réfrigérés, du vrac, et même des déchets en provenance du Havre. Par ailleurs, il dispose de connexions à la route et au ferroviaire. Enfin, les temps d’acheminement et de déchargement y sont réduits par rapport au port de Rouen, de quoi séduire les transporteurs d’Europe et des Antilles. « Mais nous arrivons à saturation et nous avons même dû refuser des clients », poursuit Ludovic Grabner.

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Le terminal, qui traite annuellement 300 000 tonnes de marchandises, est arrivé à saturation. (© Aletheia Press / Lætitia Brémont)

« Nous ne pouvons accueillir que deux bateaux en même temps, explique Romain Delalandre, chef d’équipe RMS (groupe Katoen Natie), opérateur du site. Il suffit d’un retard et nous sommes coincés. Par exemple, nous devons nous arrêter de décharger certaines marchandises sensibles à l’humidité quand il pleut, un imprévu qui peut poser un problème. » Deux facteurs supplémentaires complexifient le travail : un quai courbe et une ligne à haute tension qui limite l’utilisation de certains engins.

Flux avec l’Irlande

« C’est pourquoi nous souhaitons réaliser une extension de 220 mètres, nous prévoyons également de rendre le terminal accessible à 11,3 m de tirant d’eau contre 10 aujourd’hui », complète Ludovic Grabner. Les capacités de stockage devraient être augmentées en conséquence. Haropa - Port de Rouen espère bien, entre autres, capter une part plus grande de flux depuis et vers l’Irlande. Mais il s’agit aussi d’accompagner le projet d’usine à hydrogène de Port-Jérôme porté par H2V en rendant possible l’installation d’un poste de ravitaillement hydrogène. Les travaux, d’un montant de 17,2 millions d’euros, devraient se dérouler en 2022 et 2023. La hausse des trafics espérée est d’environ 20 000 tonnes de colis lourds dès 2024. Avec, à la clé, de probables embauches. Aujourd’hui, une trentaine de personnes au total travaillent sur le terminal.

En entendant, la concertation publique est ouverte jusqu’au 31 mars, « une démarche volontaire de notre part, glisse Ludovic Grabner. Les eaux pluviales seront traitées. Par ailleurs, des compensations environnementales ont été prévues sur la rive opposée. »

Pour Aletheia Press, Lætitia Brémont