Lubrizol annule son plan social à Rouen
Le groupe Lubrizol France a annoncé, ce lundi 5 mai, la suspension de son plan de restructuration qui menaçait 169 emplois en France, dont 145 sur son site de Rouen/Petit-Quevilly.

C'est une bouffée d'oxygène pour les 169 employés menacés par le plan social annoncé par Lubrizol en février dernier ! Le groupe Lubrizol France a en effet annoncé, ce lundi 5 mai, la suspension de son plan de restructuration qui menaçait 169 emplois en France, dont 145 sur son site de Rouen/Petit-Quevilly. Cette décision, communiquée lors d'un Comité social et économique (CSE) extraordinaire, met fin à trois mois d'incertitude pour les salariés.
C'est en février 2025 que Lubrizol avait initialement annoncé une vaste réorganisation touchant particulièrement son implantation normande. Face à un "environnement macroéconomique incertain" et "des pressions accrues sur les coûts et la disponibilité des matières premières", la direction explique avoir choisi de "concentrer leurs efforts collectifs sur la gestion de cet environnement externe en pleine évolution et sur la sécurisation de l'approvisionnement de leurs clients". La hausse des tarifs douaniers aux États-Unis figure parmi les facteurs ayant influencé ce changement de stratégie.
Des élus mobilisés
Cette annonce est accueillie avec soulagement par les élus locaux mobilisés depuis février. Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et président de la Métropole, avec Florence Herouin Léautey, Didier Marie, Gérard Leseul, et Charlotte Goujon, ont qualifié cette décision d'"excellente nouvelle pour ces salariés et l'emploi sur notre territoire". Dès l'annonce initiale du plan social, ces élus avaient interpellé la Ministre de l'Emploi et organisé plusieurs rencontres avec les syndicats.
Si l'horizon s'éclaircit temporairement, l'entreprise reconnaît que "la problématique de baisse des volumes de production et de surcapacité à l'origine du projet de réorganisation perdure". Lubrizol espère toutefois qu'en "travaillant à retrouver un environnement de travail productif", des alternatives au plan social pourront être trouvées.
Les élus, tout en se réjouissant de cette décision, resteront "mobilisés afin de s'assurer que ces engagements seront bien tenus", témoignant d'une certaine prudence face à ce qui pourrait n'être qu'un sursis pour ce site industriel historique dont les salariés sont "reconnus pour leur engagement professionnel et leur savoir-faire".