Olivier Dussopt au Havre pour parler de la compétitivité des ports

Le ministre délégué chargé des comptes publics était, ce jeudi 27 mai, au port du Havre pour rencontrer entreprises et services douaniers.

Olivier Dussopt, accompagné de d’Edouard Philippe, a visité deux entreprises installées sur le port du Havre. (Aletheia Press  / L. Brémont)
Olivier Dussopt, accompagné de d’Edouard Philippe, a visité deux entreprises installées sur le port du Havre. (Aletheia Press / L. Brémont)

Olivier Dussopt, ministre délégué chargé des Comptes publics était au Havre, jeudi 27 mai. Ce déplacement était consacré aux services de la douane et à deux entreprises, la Soget et Seafrigo group, qui collaborent étroitement avec elle. L’occasion d’échanger sur les défis que devra relever le port du Havre - et plus généralement les ports français - pour rester compétitif. Accompagné d’Edouard Philippe, maire du Havre, le ministre délégué était là « pour écouter ce qui se passe bien, mais aussi ce qui doit être amélioré ».

Fluidifier et sécuriser le flux d’informations

Première étape de cette matinée havraise, les locaux de la Soget, rue des Lamaneurs. Cet éditeur de logiciels, créé en 1983, emploie une centaine de personnes et réalise un chiffre d’affaires de 14 millions d’euros. Leader mondial sur le marché des Port Community Systems (PCS), la Soget développe et commercialise des plateformes facilitant le commerce grâce au partage sécurisé d’informations entre acteurs privés et publics. « 200 millions de messages par an sont traités par nos plateformes digitales », souligne Hervé Cornède, le directeur général, par ailleurs membre du directoire d’Haropa Ports.

Dernière innovation de l’entreprise, le PCS S)ONE, déployé, hasard du calendrier, ce 27 mai sur l’axe Seine, vient remplacer les systèmes propres à chaque port. L’entreprise collabore également au projet France Sésame, qui vise à la mise en place d’un point de contact unique pour le transit des marchandises. L’enjeu, de taille, est de fluidifier le transfert d’informations pour renforcer l’attractivité des ports.

Dans les entrepôts de Seafrigo. (Aletheia Press / L. Brémont)


Transporter vite

Olivier Dussopt s’est ensuite rendu rue du Pont 7, dans les entrepôts de Seafrigo group, spécialisé dans la logistique alimentaire sous température dirigée et implanté dans une vingtaine de pays. 1 200 containers sont traités en moyenne par semaine pour un chiffre d’affaires annuel de 480 millions d’euros. Sur le site havrais, 60 000 m2 d’entrepôt supplémentaires sont actuellement en construction. « Nous rencontrons des difficultés dans la rotation des containers », a cependant expliqué Eric Barbé, PDG de l’entreprise. Une problématique accentuée par la crise sanitaire et le Brexit qui a impacté le coût du transport.

Autre clé de compétitivité dans le transport des produits frais : le délai de livraison aussi dépendant des contrôles émanant de plusieurs administrations. « Ces obstacles physiques ne peuvent pas durer. Regardons ce qui se fait ailleurs dans d’autres ports » a suggéré Eric Barbé. Un message, semble-t-il, bien reçu par le ministre délégué qui a clos son séjour dans le port par un échange, hors presse, avec les douanes, autour de la lutte contre le trafic maritime.

Si Olivier Dussopt était là pour écouter, il en également a profité pour rappeler l’implication de l’Etat sur le territoire. « L’Etat investit à l’occasion de la fusion des trois grands ports de la Seine au sein d’Haropa, le 1er juin, à hauteur de 1,4 milliards d’euros. Des investissements qui sont accélérés dans le cadre du plan de relance qui apporte 45 millions d’euros sur la période 2021-2022 ». Autre point souligné, la mise en service « d’un scanner pour contrôler les containers et les camions en remplacement d’un matériel détruit en 2019 ». Enfin, dans le cadre de l’expérimentation France Sésame, « les missions de la douane vont évoluer sur le port du Havre, nous allons lui transférer les missions de la DGCCRF dans une volonté de simplification et de rationalisation. »

Pour Aletheia Press, Lætitia Brémont