Vallée de la Bresle : un partenariat inédit entre la CCI Littoral Hauts-de-France et la CCI Rouen Métropole

Les deux chambres consulaires ont récemment signé une convention de partenariat unique en France. L’objectif est de répondre aux besoins des entreprises du territoire de la Vallée de la Bresle à tous les stades de développement de l’activité.

Cette signature est une première en France.
Cette signature est une première en France.

L’économie ne connaît pas de frontières administratives. Cela, les entreprises de la Vallée de la Bresle le savent bien. Assises entre deux départements, deux régions et deux chambres consulaires, elles peuvent désormais s’appuyer sur le rapprochement de ces dernières.

Un riche tissu économique

La CCI Littoral Hauts-de-France et la CCI Rouen Métropole viennent en effet de signer une convention de partenariat dans un lieu symbolique, celui du Carré des affaires des Villes sœurs, à Oust-Marest. Son objectif est de répondre aux besoins des entreprises du territoire de la Vallée de la Bresle (sauf le port du Tréport) à tous les stades de développement de l’activité. Deux élus de la CCI Rouen Métropole pourraient assister s’ils le veulent aux assemblées de la CCI Littoral Hauts-de-France et inversement.

Le territoire de la Vallée de la Bresle compte 56 communes et trois EPCI. Le tissu économique est riche. Il rassemble 1 722 sociétés, dont 678 dans le secteur du commerce, 368 dans celui de l’industrie (dont 27 de plus de 250 salariés) et 676 dans le secteur des services.

Les cinq plus gros employeurs du territoire sont Pochet du Courval à Hodeng au Bosc (1 373 salariés), Verescence France au Tréport (823 salariés), Silgan Dispensing Systems au Tréport (435 salariés), Gelae à Foucarmont (367 salariés) et Nemera au Tréport (277 salariés). Le territoire compte également trois unions commerciales dynamiques : UCIA à Aumale, Le Tréport J’adore et l’UCIA Criel-sur-Mer.

Services mutualisés

D’ici cet été, une antenne ouvrira ses portes à côté de l’office de tourisme d’Eu. Les activités du service mutualisé seront les formalités (immatriculation, modification ou cessation d’activité, obtention d’une carte professionnelle, commercialisation de fichiers d’entreprises…), création, reprise et transmission d’entreprises (accompagnent, conseil, ateliers, formations, outils en ligne…), conseil aux entreprises dans de nombreux domaines (digital, développement durable, développement commercial, financement, tourisme, ressources humaines, stratégie d’entreprise…), accompagnement des commerçants (soutien et animation des UCA, journée nationale du commerce de proximités, marketplaces : ma ville mon shopping,…), études (instauration des PLU, CDAC, prestation d’études, bourse des locaux), animation de clubs et de réseaux (Ecosystem Cléon 4.0, Femmes & challenge, rencontres inter-entreprises, clubs territoriaux, CCI Business..), formation et compétences (portail normand pour l’emploi, club RH, conventions mini-stages en partenariat avec la région Normandie, médiateur de l’apprentissage), international…

«L’avenir est à la coopération»

«Cette première convention signée en France montre que l’avenir est à la coopération. Ensemble, on est plus forts», a souligné François Lavallée, président de la CCI Littoral Hauts-de-France. « Nous avons su nous adapter et travailler intelligemment ensemble. Longue vie à cette mutualisation », a ajouté Vincent Laudat, son homologue de la CCI Rouen Métropole. Les deux chambres attendent des retombées pour leurs ressortissants de projets d’importance comme la construction de deux EPR2 à Penly, pourvoyeurs de milliers d’emplois.

«Réunir les talents au profit des entreprises, c’est l’intérêt général. Augmentation de l’énergie, crise géopolitique, remboursement des PGE… les chambres seront sollicitées pour accompagner les entreprises. Nous devrons être efficaces auprès d’elles», a appuyé Patrick Coquelet, président de la délégation de Dieppe.

Jérôme David, vice-président Abbeville-Vallée de la Bresle de la CCI Littoral Hauts de France espère que ce partenariat pèsera devant les instances politiques afin de faire évoluer les infrastructures routières qui sont problématiques au bout de deux régions, de deux départements. Pourquoi ne pas rêver d'un prolongement de la RD 925 jusqu’à Eu, voire Abbeville ? Seul l’avenir le dira…

Isabelle BOIDANGHEIN