Quel navigateur web choisir ?

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Le monde change : Internet Explorer, autrefois dominant, a cédé sa couronne à Chrome, le navigateur web de Google. Toutefois, Chrome n’est pas la seule option disponible. Selon quels critères choisir le navigateur web de votre entreprise ?

Un navigateur web (appelé aussi butineur) est indispensable pour accéder aux sites et services présents sur la Toile. Il en existe des dizaines, mais pour se connecter sans souci à l’ensemble du web, il est recommandé de disposer d’une offre suffisamment moderne et récente. Ce n’est plus le cas aujourd’hui d’Internet Explorer (Microsoft), qu’il vaut mieux écarter au profit d’autres solutions.

Pendant plus de douze années, Internet Explorer a dominé le marché, en grande partie du fait de son inclusion par défaut dans Windows. Aujourd’hui, c’est Google Chrome qui caracole en tête des navigateurs web desktops (PC fixes, portables et convertibles), car il s’est imposé à travers un autre produit : le (célèbre) moteur de recherche Google. Loin derrière se trouve Mozilla Firefox, suivi d’Apple Safari et Microsoft Edge.

Quels critères de choix ?

Trois principaux choix en faveur de quatre navigateurs se présentent aux utilisateurs :

– employer le navigateur web fourni avec l’ordinateur ; Edge (Windows) ou Safari (macOS) ;

– opter pour le plus utilisé des navigateurs web, Chrome ;

– choisir Firefox, promu par une fondation à but non lucratif.

En matière de respect des standards, de vitesse de rendu, de sécurité et de niveau de confidentialité, ces quatre navigateurs se placent dans un mouchoir de poche. Le choix se fera donc selon d’autres critères : Edge et Safari proposent une intégration (fonctionnalités et mises à jour) plus poussée avec le système d’exploitation (respectivement Windows et macOS) ; le nombre d’utilisateurs de Chrome lui permet d’avoir plus de poids vis-à-vis des créateurs de sites web, qui seront plus prompts à corriger les problèmes ; la protection des données personnelles est le fer de lance de la Fondation Mozilla et de son navigateur web Firefox. Un argument intéressant.

Autres critères de choix, les fonctionnalités et l’extensibilité. Si Chrome se veut un modèle de simplicité, certaines offres adoptent d’autres stratégies : plus de fonctionnalités pour Opera ; plus de personnalisation pour Vivaldi ; plus de sécurité et de confidentialité pour Brave.

Notez que la plupart des grands navigateurs web peuvent être étendus au travers de modules complémentaires. Le champ des possibles devient quasi illimité.

Le bon point est que tous ces navigateurs sont gratuits et peuvent fonctionner en parallèle sur le même ordinateur. Il est donc possible de lancer une phase de test avec deux solutions côte à côte, puis, suivant les retours des utilisateurs, décider d’opter pour l’une ou l’autre.

Chacune de ces solutions desktops propose sa propre technologie d’affichage des pages : Blink pour Chrome, Gecko pour Firefox, WebKit pour Safari et EdgeHTML pour Edge. Toutefois, le choix est plus restreint qu’il y paraît : Blink et WebKit sont issus de la même famille, Edge abandonnera bientôt EdgeHTML pour Blink, et nombre de navigateurs web «alternatifs» sont sur base WebKit ou Blink.

Et sur les mobiles, smartphones ? Un manque de diversité

Sur les iPhone et iPad, la diversité technologique est encore plus réduite : l’ensemble des navigateurs web utilise le WebKit d’Apple.
Sous Android, Chrome est maintenant livré en standard, d’où ses fortes parts de marché. Et les autres butineurs Android adoptent soit le moteur Blink, soit WebKit.

Bref, dans le monde mobile, ce sont les fonctionnalités qui doivent avant tout guider votre choix. Prenons le cas de Samsung Internet : il est certes mis en avant par le constructeur sur ses terminaux mobiles, mais il doit aussi son succès au fait qu’il accepte des extensions comme les bloqueurs de publicités, ce que la version mobile de Chrome ne permet pas encore. Et Firefox ? La version Android est trop lente. Mais, bonne nouvelle, une mouture de nouvelle génération est en cours d’écriture, et pourrait voir le jour courant 2020.

David FEUGEY