Rencontres de l'Axe Seine : l'investissement au cœur des transitions

Lundi 18 mars, les acteurs de l'Axe Seine se sont réunis au Havre pour ces 7es rencontres dédiées à l’investissement industriel et aux projets de décarbonation. Le ministre de l'Industrie Roland Lescure a annoncé une aide de l'Etat pour un deuxième projet d'électrolyseur près du Havre. 

Photo Le Havre Seine Métropole
Photo Le Havre Seine Métropole

Depuis deux ans, les acteurs de l'Axe Seine, dont Edouard Philippe, maire du Havre et président de la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole, Anne Hidalgo, maire de Paris, Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et président de la Métropole Rouen Normandie et Patrick Ollier, président de la métropole du Grand Paris, unissent leurs forces pour promouvoir des initiatives concrètes au sein de ce territoire, allant de Paris au Havre. Après une rencontre axée sur le tourisme et la culture en 2023, ce lundi 18 mars au Havre, les discussions ont porté sur l'investissement industriel et la décarbonation, soulignant leur importance pour l'avenir économique et environnemental. Cette nouvelle rencontre était l'occasion d'un échange entre élus et dirigeants d'entreprises du territoire.

"3 milliards d'euros" d'investissement sur le territoire havrais

Il a tout d'abord été question de la décarbonation de la logistique et des approvisionnements. Ainsi, SOGARIS, en partenariat avec Haropa, a présenté "Les Amarres", un hôtel logistique combinant activités productives et préservation du patrimoine dans Paris. Au cours de la seconde table ronde, consacrée à la décarbonation des mobilités et de la production, plusieurs projets industriels majeurs ont été cités dont ceux d'Engie, Renault ou Ebusco. 

Cette rencontre a été l'occasion de rappeler les investissements industriels importants du groupe belge Futerro, avec l’implantation de sa bioraffinerie d’acide polylactique pour 500 M€ ; de Eastman, qui prévoit la construction puis l’exploitation d’une usine de recyclage moléculaire des déchets plastiques pour environ 1,5 Mds€ et 350 emplois ; ainsi que d’Air Liquide, avec la construction d’un électrolyseur de 200 MW, Normand’Hy, dont 100 MW permettront d’alimenter la raffinerie Total Energies de Gonfreville l’Orcher en hydrogène vert (400 M€ d’investissement). "Rien que sur le territoire havrais, les projets de décarbonation, dans divers secteurs d'activités, représenteraient un investissement global d'environ 3 milliards d'euros", indique Le Havre Seine Métropole.

Une aide de l'Etat de 149 millions d'euros

Roland Lescure, ministre de l'Industrie et de l'Energie, invité à cette rencontre, a annoncé le soutien de l'Etat pour financer l'installation d'un deuxième électrolyseur, à Gonfreville-l'Orcher, afin de produire de l'hydrogène. Une aide de 149 millions d'euros accordée à la start-up  française Lhyfe, l'architecte du projet. Elle est issue du programme d'investissements France 2030.

Cet électrolyseur d'une puissance de 100 mégawatts (MW) produira de l'hydrogène pour décarboner les processus de l'usine d'engrais azotés Yara, qui fait partie des 50 sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre en France. Le total de l'investissement pour ce projet atteint 200 à 300 millions d'euros, a précisé Lhyfe. La mise en service de l'électrolyseur est attendue pour 2028. Ce projet s'ajoute au premier projet d'électrolyseur bas carbone Normand'Hy, ce dernier représente un investissement total estimé à 400 millions d'euros et a reçu une aide publique de 190 millions d'euros.