Technomap accélère sa modernisation grâce au plan de relance

Technomap fait partie de la short-list des lauréats du fonds de modernisation pour le secteur automobile, dans le cadre du plan France Relance. Et son dirigeant, Christophe Vergneault, s'en réjouit après une année 2020 marquée par un arrêt brutal de l'activité lié à la crise. Ce fonds est destiné à aider les entreprises du secteur à gagner en compétitivité, par une accélération des investissements d'automatisation et de numérisation de leurs procédés industriels. Le projet "Modernisation TMAP" de Technomap rentre dans ces critères.

L'entreprise, basée à Martin-Eglise, a deux cordes à son arc : la conception des câblages électriques pour des constructeurs et l'intégration de toutes les innovations dans les véhicules, « pour marier toute cette technologie ». Au-delà des grands constructeurs automobiles, qui constituent son principal marché, l'entreprise travaille sur différents moyens de mobilités, qu'ils soient terrestres, aériens ou fluviaux, mais aussi plus récemment sur la robotique. « Technomap est un centre de développement des mobilités du futur », s'exclame Christophe Vergneault, à la tête de l'entreprise depuis 2014. Une diversification enclenchée il y a quelques années, qui a permis à la société de rester à flot pendant la crise. 

Une enveloppe de 326 000 euros

2020 a été une année difficile pour le secteur automobile, particulièrement l'ingénierie. « L'ingénierie est le premier budget que les constructeurs ont arrêté pendant la crise, car les dépenses se font ailleurs pour relancer la machine », précise Christophe Vergnault. Mais cet arrêt brutal d'activité a permis à Technomap de réfléchir à son évolution. Et cela passe par la modernisation des outils internes avec des investissements conséquents rendus possible par le plan de relance du gouvernement. « Ça permet un grand bon en avant », s’enthousiasme Christophe Vergnault.

La PME, qui compte aujourd'hui 65 salariés, a bénéficié d'une enveloppe de 326 000 euros. Avec cette subvention, le dirigeant veut optimiser la préparation des pièces avec la mise en œuvre de kits. Aujourd'hui, la fabrication est faite de façon artisanale (à la main).

Le projet retenu par France Relance s'inscrit dans l'industrie 4.0. « C'est un enjeu fort pour nous car cela nous permet d'avoir plus d'agilité », explique Christophe Vergneault. Parmi les investissements, un banc contrôle qualité est en cours d'acquisition. L'installation électrique étant la dernière étape de fabrication d'un véhicule avant les essais, la responsabilité de Technomap est grande.

L’entreprise va également pouvoir aller vers un nouveau procédé de soudure des contacts électriques avec l'achat d'une machine. Le but : "assurer les futurs besoins automobiles ainsi que les futures applications hors automobile". Le dirigeant investit également pour ses salariés en leur proposant une formation d'habilitation pour intervenir sur des batteries à haute tension. « Cela permet une évolution de compétences », explique Christophe Vergneault.

D'autres projets en vue

Et le dirigeant ne veut pas s'arrêter là. Après la « première brique » grâce à ces différents investissements, Christophe Vergneault aimerait pouvoir parler du savoir-faire de Technomap grâce à un démonstrateur. « Nous sommes peu connus, car nous sommes souvent cachés derrière des constructeurs », affirme-t-il. Cet outil permettrait à la PME de conquérir de nouveaux marchés en montrant ses compétences, sans compromettre la confidentialité imposée par les constructeurs. Pour cela, le chef d'entreprise réfléchit à déposer un nouveau dossier dans le cadre du nouvel appel à projets de France Relance. 

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