Enseignement

Un campus du futur à Bourg-Achard à l’horizon 2024

La région Normandie a annoncé la construction d’un lycée innovant à Bourg-Achard. Le projet s’appuie sur la volonté d’expérimenter des façons originales d’apprendre.

Le bien-être des lycéens et du personnel est au cœur de ce projet.  (Région Normandie)
Le bien-être des lycéens et du personnel est au cœur de ce projet. (Région Normandie)

En 2024, c’est un lycée nouvelle génération qui ouvrira ses portes à Bourg-Achard. Ce campus du futur, porté par la région Normandie avec un budget de 55 millions d’euros, accueillera un millier de lycéens. « Les études démographiques montrent que le territoire de Bourg-Achard va connaître une augmentation de sa population dans les prochaines années. Or, le lycée de Pont-Audemer est déjà surchargé en termes d’effectifs » constate Bertrand Deniaud, vice-président de la région Normandie, en charge des lycées et de l’éducation. « Par ailleurs, cette implantation a un côté symbolique. Ce territoire a la particularité d’être rural, mais aussi de se situer aussi au cœur d’un nœud routier formé par les autoroutes reliant Rouen à Caen et Alençon. »

Bien-être et numérique

Ce lycée innovant international numérique, construit en collaboration avec les autorités académiques, revêt un côté expérimental par de nombreux aspects. « Le bâtiment sera en bois et remplira toutes les exigences en matière environnementale, poursuit l’élu. Le bien-être des lycéens et du personnel est un critère essentiel. Les lieux seront lumineux, avec espaces variés comme des salles de repos, de travail et de rencontre… L’internat prendra en compte le besoin d‘intimité plus fort chez les jeunes aujourd’hui. Des espaces verts seront également aménagés… »
Murs projetables, cloisons mobiles…, les salles de classe seront conçues pour favoriser des façons originales d’enseigner s’appuyant sur le numérique. Des espaces d’expérimentation, sur le principe d’un fab-lab, seront également prévus. Dans une volonté d’ouverture sur l’extérieur, le campus favorisera les liens avec les entreprises et la population locale et accueillera des personnes en formation professionnelle continue. « Beaucoup de choses sont à construire dans les quatre années à venir, au fur et à mesure des échanges avec les entreprises, l’enseignement… » explique Bertrand Deniaud. Ainsi, l’accueil de start-ups, le partage d’équipements sont des pistes aujourd’hui à l’étude. Autre particularité du lycée, sa dimension internationale. « Nous prévoyons l’accueil d’une centaine d’élèves étrangers. Dans un lycée neuf, nous sommes en mesure de tester de nombreuses choses. Mais cette expérimentation devra rayonner dans tous les lycées du département. L’idée est ensuite de décliner les innovations dans les établissements, en fonction de leurs particularités et des besoins des territoires. »

Le secteur de l’énergie

Par ailleurs, la région Normandie porte, avec l’Académie de Normandie et les industriels du secteur de la filière énergie, le projet de campus d’excellence international normand des énergies (Ceine). Le Ceine s’installera son siège, en 2024, sur le campus du futur de Bourg-Achard. L’objectif est de proposer, régionalement, des parcours d’excellence au rayonnement international et en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi dans le secteur des énergies. La création du Ceine et son installation à Bourg-Acharg laissent, d’ores et déjà, entrevoir bien des perspectives de collaboration. De quoi aider les jeunes à entrer de plein pied dans le monde du travail.

                                                                                        Pour Aletheia Press, Lætitia Brémont