Un plan de relance de l’économie euroise plébiscité

© Aletheia Press  / Lætitia Brémont  Jérôme Filippini (à g.), Jean-Michel de Monicault et Pascal Lehongre (à d.) étudient le parcours actuel et les futurs aménagements envisageables.
© Aletheia Press / Lætitia Brémont Jérôme Filippini (à g.), Jean-Michel de Monicault et Pascal Lehongre (à d.) étudient le parcours actuel et les futurs aménagements envisageables.

Dans l’Eure, l’Etat et le conseil Départemental ont débloqué 4 millions d’euros pour relancer l’économie locale au travers des investissements des communes. Plus de 300 dossiers ont été retenus.

Marche dans l’herbe humide, le long d’un petit cours d’eau et de pâturages, puis à travers la forêt… La rencontre avec Jérôme Filippini, préfet de l’Eure, et Pascal Lehongre, président du conseil Départemental de l’Eure, ce 8 octobre, sur le chemin pédestre récemment aménagé à Croisy-sur-Eure avait un côté bucolique. Mais elle a surtout été l’occasion de rappeler les actions définies pour soutenir les entreprises locales. « En cette période difficile, nous nous sommes très vite concertés avec Pascal Lehongre pour mettre en place un plan de relance dans le département. Nous avons décidé de soutenir l’économie locale via les communes » explique Jérôme Filippini.

Le secteur des travaux publics inquiet

Ce sont ainsi 4 millions d’euros qui ont été débloqués, moitié par le conseil Départemental et moitié pour l’Etat, pour financer des projets portés par les communes. « Nous accompagnons ainsi plus de 300 dossiers à hauteur de 60 % des investissements » poursuit le préfet. Des investissements qui concernent majoritairement le secteur du bâtiment. « Mais 106 projets, autour de la défense incendie, sont dans le domaine des travaux publics » tient à préciser Jérôme Filippini.
« Ce sont des informations plutôt rassurantes, réagit Régis Binet, président de la fédération des Travaux Publics de Normandie. Mais la période est difficile pour notre secteur d’activités. Depuis un mois, il n’y a plus d’appels d’offres et le printemps 2021 risque d’être compliqué. Nous avons besoin des services de l’Etat pour être notre relais auprès des communes. Les rassurer et les encourager à lancer les projets, grands et petits, qui sont prêts. »

Crise sanitaire, élections et incertitudes budgétaires

Un ralentissement des travaux dans les communes qui est lié à plusieurs facteurs : la crise sanitaire et les dernières élections municipales bien sûr, mais pas seulement. « Nos budgets sont compliqués à réaliser, confie Jean-Michel de Monicault, maire de Croisy-sur-Eure. Nous avons de nombreuses incertitudes sur les montants des recettes pour 2021. » Bonne nouvelle, « l’Etat vient de s’engager à garantir le niveau des recettes fiscales en prenant comme référence la moyenne sur les trois dernières années », répond Jérôme Filippini.
« Certaines recettes fiscales, pour lesquelles nous avons eu des inquiétudes, ne connaîtront pas de diminution sur l’année, réagit, à son tour, Pascal Lehongre. A Pacy-sur-Eure (dont il est premier adjoint, ndlr), les droits de mutation ont fortement baissé de juin à août, mais nous avons vu une très forte augmentation en septembre et le retard est rattrapé. » De quoi redonner confiance aux élus municipaux et les inciter à concrétiser les projets qui dorment dans les tiroirs.

Pour Aletheia Press, Lætitia Brémont