Une formation « web et numérique » à Louviers pour épauler les entreprises

© Aletheia Press / L. Brémont Les notions abordées sont variées pour permettre aux alternants d’accompagner les entrepreneurs dans la transition numérique.
© Aletheia Press / L. Brémont Les notions abordées sont variées pour permettre aux alternants d’accompagner les entrepreneurs dans la transition numérique.

Douze jeunes suivent actuellement, en alternance, la formation de niveau Bac+2 « web et numérique » dispensée par l’ESCCI. Basé à Louviers, ce cursus fait suite à une enquête auprès des entreprises locales.

Quelques mois auront suffi à l’Ecole supérieure de la CCI Portes de Normandie pour mettre en place une formation niveau « Bac +2 web et numérique », en adéquation avec les besoins des entreprises locales. Une dizaine de jeunes ont ainsi fait leur rentrée, en alternance, dans les locaux flambant neufs du Hub 4.0 de Louviers, en février dernier. « Nous collaborons depuis plusieurs années avec la Communauté d’agglomération Seine-Eure (dont fait partie Louviers, ndlr) autour des métiers du numérique, explique David Rousseau, directeur de l’ESCCI. Quand elle nous a contactés, début 2019, pour étudier la mise en place d’une formation sur le site du Hub, nous avons commencé par lancer un questionnaire auprès d’une centaine d’entreprises. Nous voulions connaître leur utilisation du numérique. »

Sites Internet peu mis à jour 

L’enquête, réalisée auprès de TPE comme de grandes entreprises sur le territoire de la Communauté d’agglomération Seine Eure, est riche d’enseignements. Ainsi, 90 % des structures possèdent un site internet… qui est rarement mis à jour. Les pages Facebook sont également peu utilisées et LinkedIn, réseau social professionnel, est, le plus souvent, méconnu. Le « Bac +2 web et numérique » apparait donc adapté aux besoins soulevés. Les jeunes suivent une semaine de formation puis partent pour deux semaines en entreprise. « Notions de gestion et de comptabilité, PAO, impression 3D… Les domaines abordés sont vastes pour permettre aux alternants d’accompagner les entrepreneurs et les salariés dans la transition numérique. Ce sont de vrais « couteaux suisse » pour leur entreprise » complète David Rousseau. Julien, alternant, apprécie cette polyvalence : « C’est positif d’aborder autant de sujets. Mais cela a aussi un côté négatif, car nous n’avons pas le temps d’approfondir. »

Un escape game sur l’apprentissage

En février, la recherche d’une entreprise s’est avérée une étape délicate ; seuls trois jeunes en avaient trouvé une pour les accueillir. « Nous avons eu beaucoup de difficultés, explique Andréa, en alternance dans une boutique de prêts à porter féminin. La consultante qui nous accompagnait a eu plusieurs idées, notamment celle de réaliser un escape game sur le thème de l’apprentissage. Nous avons travaillé un mois pour élaborer des énigmes, cela n’a pas été évident, car nous ne connaissions pas tous le principe au départ. » L’idée est payante. Plusieurs entrepreneurs, dont la curiosité a été attisée, répondent positivement à l’invitation et décident de recruter un alternant. De nombreux secteurs d’activité sont représentés : restauration, agroalimentaire, bâtiment, mode, immobilier… Une diversité que l’on retrouve également dans les profils des jeunes. Un atout pour le formateur référent : « Les parcours, les expériences professionnelles des jeunes et les entreprises qui les accueillent sont variés et complémentaires. Chacun apporte aux autres ses connaissances et cela fonctionne bien ! »

Pour Aletheia Press, Lætitia Brémont