À Bolbec, Oril Industrie promeut l'excellence française

Onze mois après le début des travaux, la filiale du groupe Servier a invité la presse et les élus locaux à une visite de son site de Baclair, lauréat du programme Territoires d'industrie.

Pierre Venesque, vice-président exécutif Industrie du groupe Servier, à l'issue de la visite. (© Aletheia Press / B.Delabre)
Pierre Venesque, vice-président exécutif Industrie du groupe Servier, à l'issue de la visite. (© Aletheia Press / B.Delabre)

A l'occasion de la dixième semaine de l’industrie, le groupe Servier a souhaité ouvrir à la presse et aux élus locaux les portes de son site de Baclair à Bolbec. Là, sa filiale Oril Industrie, a en effet entamé de grands travaux, il y a près d'un an, engageant 100 M€ d'investissement. Avec l'objectif de doubler, via notamment le déploiement de la chimie en continu, la capacité de production du site pour son produit phare : le principe actif du Daflon, un médicament contre les maladies veineuses.

Cultiver l'atypie de produire en France

Cette visite était aussi l'occasion pour l'industriel de remercier la Région et l'Etat qui ont participé au financement de ce projet par le biais de France Relance, dans le cadre du programme Territoires d’industrie. En effet, le groupe Server affiche fièrement sa politique industrielle centrée sur la France, quand la plupart des principes actifs sont sourcés en Asie. « Ce projet d'investissement illustre la contribution de notre Groupe à la priorité affichée par le Gouvernement : rendre à la France sa place de grande nation productive », défend Pierre Venesque, vice-président exécutif Industrie du groupe.

Mais l'occasion aussi de faire passer quelques messages. « Notre atypie de produire en France, c'est une fierté mais aussi un défi, commente Carole Robin, la directrice d'Oril Industrie. Nous sommes compétitifs par le volume, mais c'est une lutte permanente, avec notamment la nécessité de gérer les évolutions réglementaires ». Une « contrainte » parfois difficile à gérer surtout par le rythme important de ces évolutions, et que l'entreprise bolbecaise, surmonte grâce à un important travail de R&D. Le centre de R&D regroupe à lui seul 205 personnes (soit un salarié sur cinq), dont 50 docteurs en chimie. En recherche d'innovation, le centre s'attache aussi à répondre aux attentes sociétales en matière d'environnement notamment.

Des emplois et de l'attractivité

Les élus locaux, comme la députée Stéphanie Kerbarh, se sont montrés ravis de « suivre l'avancement des travaux, d'un projet qui sera pourvoyeur d'emplois locaux qualifiés. » En effet, les investissements sur le site de Baclair vont conduire Oril Industrie à recruter une centaine de personnes. Virginie Carolo-Lutrot, conseillère régionale et président de la communauté d'agglomération Caux Seine Agglo voit aussi dans ce projet un outil pour changer l'image abîmée de Bolbec. « Nous voulons dire aux gens : venez à Bolbec et restez ici. C'est un territoire qui a beaucoup d'avantages au cœur de l'Europe dynamique. Pour cela, nous devons tout faire pour que nos habitants trouvent un emploi sur le territoire. Mais aussi pour proposer une résidence qualitative. »

Outre les emplois, la collectivité travaille aussi à améliorer la qualité de résidence sur le territoire. Cela passe par les lieux de résidence, facilité de déplacement et la qualité de l'afterwork... Virginie Carolo-Lutrot : « On s'est, par exemple, aperçu que les rooftops étaient très prisés par les jeunes. La collectivité travaille donc au déploiement de ce type de logement. Nous développons aussi la mobilité par le rail. »

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre