Avec EasyShipping, trouver un transporteur, c’est facile

Lancée en 2020, la start-up rouennaise EasyShipping facilite la mise en relation des entreprises avec les transporteurs. Mais pas seulement…

EasyShipping compte sept collaborateurs, bientôt huit. (@EasyShipping)
EasyShipping compte sept collaborateurs, bientôt huit. (@EasyShipping)

Depuis son lancement en 2020, la start-up rouennaise EasyShipping a fait du chemin. L’entreprise entend faciliter la vie des transporteurs et des sociétés qui ont des marchandises à expédier grâce à sa plateforme développée en interne. « J’ai l’habitude de résumer notre activité en disant que nous sommes Leboncoin des transports » explique Saïdou Diallo, président et cofondateur d’EasyShipping. Derrière la formule imagée se cachent de nombreux services et un travail de trois ans qui paye. Aujourd’hui, l’entreprise vient de clore une levée de fonds de 800 000 euros, avec principalement des investisseurs normands.

Une plateforme de mise en relation

« J’ai une longue expérience dans le transport et j’ai été confronté à des problèmes récurrents rencontrés par tous. Il existe bien des solutions pour chacune de ces difficultés, mais elles sont individuelles, nécessitant de multiplier les logiciels, les licences et les enregistrements » remarque Saïdou Diallo. Il décide de créer une solution globale en 2017. Il s’associe, l’année suivante, avec Nemine Ali Yachroutu, développeur. « Même si nous avons lancé la plateforme, nous restons en perpétuel développement, nous avons ainsi deux personnes, bientôt trois, qui s’occupent de ce volet » sourit Saïdou Diallo

Dans la pratique, les entreprises, sur la base d’un abonnement mensuel ou annuel, déposent une demande de transport qui détaille le trajet et les spécificités de la marchandise. Les transporteurs inscrits, dans un rayon de 100 kilomètres afin de limiter l’impact environnemental, sont avertis automatiquement de cette demande et choisissent d’y répondre ou pas. A l’entreprise de faire ensuite son choix. Pour cette mise en relation, la start-up applique une commission variable (8 % ou 5 %) selon l’abonnement. « Pour les transporteurs, l’inscription est gratuite. Nous avons fait le choix d’appliquer la commission à l’expéditeur, car celui-ci fait une économie de 30 % en évitant des intermédiaires » rebondit Saïdou Diallo. Pour tester les services, une offre « liberté », sans abonnement est également proposée.

Prête à toutes les demandes

Mais la plateforme offre d’autres services pensés pour simplifier, notamment, la gestion administrative. La marchandise est suivie en temps réel, grâce à des étiquettes d’identification. « Les bordereaux de livraison sont générés automatiquement et enclenchent l’édition de la facture correspondante » illustre, à titre d’exemple le cofondateur. La plateforme peut aussi centraliser de nombreuses pièces comme les documents de douane. « Les transporteurs peuvent suivre en temps réel leurs véhicules, gérer leurs flottes, les dates de contrôles techniques, enregistrer les types de permis de conduire que détiennent leurs livreurs… » énumère Saïdou Diallo.

Du petit colis à la cargaison complète… EasyShipping fait preuve de souplesse. Sa zone d’activité est essentiellement en Europe, mais elle est en mesure d’assurer des transports multimodaux (excepté le rail) dans le monde. « Si nos transporteurs ne répondent pas au besoin exprimé, nous partons à la recherche d’une solution adaptée. Cela a récemment été le cas pour un transport aérien en Chine » souligne le responsable. De grands groupes ont ainsi intégré le portefeuille client de la start-up qui développe des outils spécifiques. Forte de 180 clients et 47 transporteurs particulièrement actifs, soit environ 5 000 livreurs, l’entreprise, qui comptera bientôt 8 collaborateurs, a réalisé un chiffre d’affaires de 130 000 euros en 2023. « Et nous visons 435 000 euros cette année » se réjouit Saïdou Diallo qui ne tarit pas d’éloge sur la Normandie. « Nos partenaires sont toujours accessibles, certaines personnes référentes nous suivent depuis le début. C’est une vraie chance. Ce n’est pas la même situation en Île-de-France, d’où je viens » confie-t-il.

Pour Aletheia Press, Laetitia Brémont