Beaumesnil Métallerie, une jeune entreprise au cœur du Pays d’Ouche

crédit photo: Aletheia Press, « Les gérants ont à cœur de répondre aux demandes des particuliers, c’est le cas pour ce bar, tout juste sorti des ateliers. »
crédit photo: Aletheia Press, « Les gérants ont à cœur de répondre aux demandes des particuliers, c’est le cas pour ce bar, tout juste sorti des ateliers. »

La société de métallerie FM Labelle était installée à Blanc-Mesnil (aujourd’hui Mesnil-en-Ouche) depuis sa création en 1998. Ses dirigeants, en 2019, annonce la fermeture de l’entreprise. Six salariés décident alors de poursuivre l’aventure. Ils forment une SARL, négocient l’achat des bâtiments et du matériel. En novembre 2019, Beaumesnil Métallerie voit le jour. Les activités restent les mêmes : la métallerie-serrurerie auprès d’entreprises générales, de maîtres d’ouvrage et d’œuvre. « Nous fabriquons, sur mesure, des escaliers, des rampes d’accès, des portes, des verrières, des auvents… pour des chantiers dans toute la France » détaille Eric Dionis, métallier et responsable des biens et des ressources.

Quand on leur demande comment ils ont pris cette décision, la question laisse les six associés silencieux quelques secondes. « Je crois que chacun a eu cette idée en même temps. Cela nous a semblé naturel » résume Eric Gougeon, métallier et responsable du développement. « Vous savez, nous travaillons ensemble depuis quinze ans, voire vingt ans pour certains, nous nous connaissons bien » complète Sandrine Alkalla, responsable administratif et financier. Les six gérants sont liés par leur passion du métier, les bons moments et les difficultés traversés au fil des années. Pas question de se quitter sur un échec.

Les mêmes compétences

« L’entreprise qui nous employait a disparu, nous en avons créé une nouvelle. Mais les compétences sont les mêmes » souligne Sandrine Alkalla. D’ailleurs, les fournisseurs ne s’y sont pas trompés. « 80 % d’entre eux nous ont suivi et nous ont ouvert un compte client » explique Gokhan Elverdi, responsable commercial et technique. Un appui bienvenu pour les jeunes chefs d’entreprises qui ont fait des sacrifices. « Nous ne nous verserons pas de salaire pendant un an. Nous voulons privilégier la trésorerie » explique Sandrine Alkalla. Un choix indispensable pour l’entreprise qui assume l’achat de la matière première et reçoit son règlement une fois le chantier achevé.

L’entreprise a décidé de s’ouvrir aux particuliers. « Les dernières années, nous ne répondions plus à leurs demandes, constate Manuel Martin, responsable conception et fabrication. Et nous le regrettions ». Cette clientèle a déjà fait son retour. « Même quand nous travaillons pour une entreprise, nous faisons bien souvent du « sur mesure » » précise Benjamin Alberto, responsable pose et automatisme. Eric Gougeon rebondit : « Pour réaliser des tables et répondre à la demande d’une boutique parisienne, nous avons d’ailleurs adapté une de nos machines ».

Bar, tables, lampadaires… qu’il s’agisse de particuliers, de collectivités ou d’entreprises, les devis et les commandes sont là.  « Nous avons prospecté en amont de l’ouverture de l’entreprise » se félicite Sandrine Alkalla. De son côté, Gokhan Elverdi ajoute : « actuellement, nous travaillons à décrocher un contrat pour la réalisation de portes dans les prisons ». « En tant que salariés, nous avons déjà assuré des chantiers de ce type dans le milieu carcéral. Nous savons le faire » conclut Benjamin Alberto.