Caux Seine Agglo : l'insertion, ça marche...

À Lillebonne, le 26 septembre, Martin Père & Fils et Bomatec Construction se sont vu remettre un trophée pour leur engagement en faveur de l'insertion sur le territoire de Caux Seine Agglo.

De g. à dr. : Jean-Marc Vasse (Caux Seine Développement), Laurent Martin (Martin Père & Fils), Marie-Françoise Loison (Caux Seine Agglo), Arnaud Fressencourt (Bomatec Construction) et Brice Capy (Martin Père & Fils). (© Aletheia Press / B.Delabre)
De g. à dr. : Jean-Marc Vasse (Caux Seine Développement), Laurent Martin (Martin Père & Fils), Marie-Françoise Loison (Caux Seine Agglo), Arnaud Fressencourt (Bomatec Construction) et Brice Capy (Martin Père & Fils). (© Aletheia Press / B.Delabre)

C'est devenu une tradition. Lundi 26 septembre, l'agence économique Caux Seine Développement a remis ses Trophées de l'insertion à la Maison des compétences de Lillebonne. En effet, depuis plusieurs années, le territoire pousse à l'intégration de clauses d'insertion dans la commande publique et privée. Et la collectivité Caux Seine Agglo fait de son mieux pour être exemplaire en la matière.

En 2021, le dispositif a plutôt bien fonctionné, en nette progression par rapport à 2020, plombée par le Covid. 71 280 heures d'insertion (+ 44,92 %) ont ainsi été recensées pour 192 bénéficiaires (+27,15 %). Beaucoup de commandes concernant des chantiers de travaux publics, les bénéficiaires sont principalement des hommes (160 contre 32 femmes), originaires ou non du territoire de Caux Seine Agglo (101 habitent le territoire). « C'est une action qui fonctionne, a défendu Jean-Marc Vasse, président de Caux Seine Développement. A un moment où on manque sérieusement de compétences, chaque contrat est l'occasion d'embrasser une carrière, un métier, et d'insérer plus fortement les salariés dans les entreprises. »

L'insertion, ça marche

Mais encore faut-il bien sûr que celles-ci jouent le jeu. C'est le cas de l'entreprise d'espaces verts Martin Père & Fils (Sainneville), récompensée ce 26 septembre, dans la catégorie des entreprises de plus de 50 salariés. Celle-ci a notamment employé Brice Capy, 24 ans, et titulaire d'un CAP de peintre en bâtiment. Formé par les anciens de l'entreprise, Brice a fait sa place et est aujourd'hui chef d'équipe. « Il y a peu de profils d'ouvrier paysagiste sur le marché, rappelle Laurent Martin, dirigeant de Martin Père & Fils. L'insertion c'est une vraie opportunité de découvrir des personnes qui ne connaissent pas ce métier. »

Même son de cloche pour Arnaud Fressencourt, dirigeant de Bomatec Construction à Rives-en-Seine, récompensé lui aussi dans la catégorie des moins de 50 salariés, pour l'insertion de Victorien, 31 ans. « On a énormément de mal à recruter des charpentiers. L'insertion peut être une bonne alternative, même si cela suppose quelques adaptations. Il faut que les tuteurs soient patients et de la pédagogie, mais ça marche. »

Un projet de territoire

De quoi en tout cas conforter Caux Seine Développement dans sa démarche, engagée il y a 14 ans, en 2008. Les clauses d’insertion font partie des moyens juridiques offerts par le Code de la commande publique pour promouvoir dans l’emploi les personnes qui en sont éloignées. Caux Seine agglo accompagne également les communes du territoire et les bailleurs sociaux dans la mise en œuvre de ces clauses dans leurs marchés dès lors que les caractéristiques du marché le permettent. Elle a conventionné avec les communes et bailleurs sociaux en 2020 pour une durée de 3 ans.

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre