Chapelle Darblay : La Métropole Rouen Normandie active son droit de préemption pour maintenir l'activité

La Métropole Rouen Normandie se porte officiellement acquéreur du site Chapelle Darblay, avec pour objectif de maintenir l'activité du dernier site de recyclage papier en France, fermé en juin 2020. 

Photo d'illustration
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Dès l'annonce de la cession de Chapelle Darblay, dernier site de recyclage papier en France, au groupement Samfi/Paprec par son propriétaire UPM, la Métropole Rouen Normandie avait réagi par voie de communiqué évoquant sa volonté d' "user de son droit de préemption". C'est désormais chose faite.

Vendredi 11 février, Nicolas Mayer-Rossignol, président de la Métropole Rouen Normandie, a rappelé l'importance du site situé à Grand-Couronne, qui permet le recyclage de 480 000 tonnes de papier par an, soit le résultat du tri de 24 millions d'habitants dans un rayon de 400 km : « Ce n’est pas un combat local mais un enjeu national ». Les élus des collectivités concernées s'étaient mobilisés, en mars 2021, et avaient écrit un courrier au président de la République, Emmanuel Macron. Par ailleurs, le site employait 228 emplois directs et environ 800 emplois indirects

Huit millions d'euros

Pour empêcher le démantèlement de cet outil industriel, la Métropole Rouen Normandie devrait donc acquérir le site pour 8 millions d'euros, soit 5 millions d'euros pour le foncier et 3 millions d'euros pour l'équipement. Ce dernier point sera "soumis au vote lors d’un Conseil extraordinaire", précise la Métropole. 

La collectivité souhaite, "à très brève échéance", revendre le site à un "industriel solide à même de remettre en œuvre une activité de recyclage et de production de papier et d’assurer son développement".  Veolia, associé à Fibre excellence, avait proposé une offre, écartée par UPM, qui devait permettre de maintenir l'activité papetière du site.