Eaux de Normandie mise sur la protection de la biodiversité

Crédit : BD pour Aletheia Press,
 « L’entreprise a installé des ruches sur le site de l’usine de production d’eau potable de Maromme ».
Crédit : BD pour Aletheia Press, « L’entreprise a installé des ruches sur le site de l’usine de production d’eau potable de Maromme ».

Filiale du groupe Suez, l’entreprise déploie des efforts particuliers autour des sites qu’elle a en gestion. Un argument qui compte dans les attributions de marchés.

Lorsque l’on est opérateur de services dans un domaine touchant à l’eau potable, montrer son investissement en faveur de l’environnement relève autant de l’évidence que de l’argument commercial. C’est en tout cas la politique menée par Eaux de Normandie, une filiale du groupe Suez, qui remplit des contrats de services auprès des collectivités, autour du petit cycle de l’eau ; de la production d’eau potable au retraitement des eaux usées. Ecopâturage, ré-empoissonnement diagnostics de biodiversité, plantations… l’entreprise a ainsi développé des actions diverses sur les sites qu’elle a en gestion, sur le territoire normand.  Ces actions sont menées à l’initiative de Eaux de Normandie… ou répondent à des demandes explicites des collectivités. « Mais dans tous les cas elles pèsent dans les attributions des marchés », assure Mathieu Lange, directeur adjoint de l’entreprise.

100 kg de miel récoltés à Maromme.

C’est ainsi qu’en 2018, Eaux de Normandie a répondu à l’appel d’offre lancé par la Métropole de Rouen sur la gestion de l’usine d’eau potable de Maromme. Une usine dont Eaux de Normandie avait la gestion jusque-là et qui jouxte son siège social, mais pour laquelle la Métropole formulait de nouvelles attentes, notamment en faveur de la protection des abeilles. « Nous menions déjà des actions en faveur de la biodiversité sur ce site », précise Mathieu Lange. Ainsi, depuis 2011, un partenariat est conduit avec la LPO Normandie. Celle-ci a réalisé un diagnostic faune et flore sur le site et préconisé des actions de préservation : plantation d’arbres, installation de nichoirs… Deux inventaires sur la faune et flore ont permis une connaissance approfondie du site. 39 espèces d’oiseaux le fréquentent, ainsi que 20 espèces de papillons et 5 espèces de libellules. Depuis, des actions d’aménagement ont été initiées comme l’installation de nichoirs et de gîtes pour la faune, la plantation de bosquets et de haies arbustives, un entretien plus adapté des espaces verts (tonte tardive, zéro phyto) ou encore l’utilisation de véhicules électriques sur le site…  Dans ces conditions, répondre aux attentes formulées par la Métropole n’avait rien d’insurmontable… Ayant obtenu le marché Eaux de Normandie a donc dès le printemps 2018 installé 4 ruches et une jachère fleurie sur le site de 4 ha qui borde le Cailly. Une action menée avec la collaboration d’un apiculteur, mais aussi d’une association de réinsertion, Interm’aide, qui a assuré la fabrication des ruches. A l’issue de l’été 2019, pour la seconde année de production, 100 kg de miel ont été récoltés.

Un rôle pédagogique.

Des actions qui ont une valeur symbolique… mais pas seulement. « Nous croyons beaucoup en la politique des petits pas », insiste Mathieu Lange. Pour lui ces actions jouent aussi un rôle d’exemple, notamment auprès des 240 salariés de l’entreprise. Ainsi, à Maromme, l’association Happy Culture Citadine a proposé aux collaborateurs d’Eaux de Normandie, au printemps dernier, de découvrir le cycle de production et l’importance de la biodiversité pour l’environnement. Ils ont reçu un pot de miel de la 1ère récolte à l’occasion des fêtes de fin d’année.  De plus, sur la récolte 2019, 100 pots de 250g ont été remis à la Métropole. Ils ont été mis en jeu via des concours sur les outils de communication de la collectivité.