Elbeuf, Le Trait, Rouen et Duclair veulent se revitaliser

Le 10 février, les maires des quatre communes, ont co-signé avec la Métropole, le Département et l'Etat, une convention cadre qui met à leur disposition un arsenal fiscal et juridique.

Les signataires : (de g. à dr.) Fatima El Khili (Rouen) Jean Delalandre (Duclair), Véatrice Steffan (Préfecture), Patrick Callais (Le Trait), Nicolas Mayer-Rossignol (Métropole), André Gautier (Département) et Djoudé Mérabet (Elbeuf). (© Aletheia Press/ B.Delabre)
Les signataires : (de g. à dr.) Fatima El Khili (Rouen) Jean Delalandre (Duclair), Véatrice Steffan (Préfecture), Patrick Callais (Le Trait), Nicolas Mayer-Rossignol (Métropole), André Gautier (Département) et Djoudé Mérabet (Elbeuf). (© Aletheia Press/ B.Delabre)

Petites villes de demain, étape 2... Après la phase de chauffe, les communes du Trait et de Duclair entrent cette fois pleinement dans la phase opérationnelle du dispositif Petites villes de demain. Le 10 février, en effet, les représentants des deux municipalités, ont signé avec leurs partenaires (la Métropole et le Département) et avec l'Etat, une convention-cadre d'Opération de revitalisation de leur territoire (ORT). Celle-ci précise les outils juridiques et fiscaux dont pourront bénéficier à terme les communes signataires, afin de faciliter la redynamisation de leurs centres-villes à travers la rénovation des logements et l’aide à l’installation de nouveaux commerces tout en veillant à ce que cette trajectoire intègre la transition écologique.

Une approche territoriale

« On parle d'accélération de projets... on est en plein dedans, résume Patrick Callais, le maire du Trait. Petites villes de demain ce sont 30 actions concrètes dont certaines sont déjà en place. Cette signature va nous permettre d'aller encore plus vite sur les projets que nous avons lancés. » Jean Delalandre, maire de Duclair, ne dit pas autre chose : « Sans Petites villes de demain nous ne serions certainement pas allés aussi loin. L'Etat joue un rôle d'impulsion très fort sur ce dossier. » Sur sa commune, ce sont une vingtaine de projets qui sont concernés.

Surtout, le dispositif a permis une approche territoriale qui dépasse les frontières des communes. « Petites villes de demain nous a permis de nous rapprocher encore plus avec Duclair pour travailler en commun. C'est très bénéfique », se félicite Patrick Callais. Un souhait partagé par la municipalité de Duclair. « On a trop longtemps raisonné à l'échelle de la commune. Il faut accélérer les réflexions à l'échelle du territoire, insiste Jean Delalandre. Et cela nous prépare aussi à l'arrivée de l'obligation de zéro artificialisation nette. »

Sortir de l'habitat dégradé

Cette approche intercommunale, a, en toute logique été soutenue par la Métropole, dont font partie Duclair et Le Trait. « C'est le même bassin de vie, argumente Nicolas Mayer-Rossignol, le président de Rouen Normandie Métropole. On a donc tout intérêt à bosser ensemble ». D'ailleurs, les villes de Rouen et d'Elbeuf, ont tenu à s'associer à la démarche et à co-signer la convention. Avec les mêmes objectifs : profiter de la dynamique collective pour revitaliser, dynamiser et rénover leurs centres-villes.

« La réflexion va aussi nous permettre de nous interroger sur la façon de construire et de faire vivre la ville, que ce soit pour les logements ou pour les commerces », partage Djoudé Mérabet, le maire d'Elbeuf. « Pour Rouen, cette convention-cadre va nous permettre de sortir de l'habitat très dégradé que l'on trouve parfois en centre-ville », ajoute Fatima El Khili, adjointe au maire de Rouen, en charge de l'Urbanisme et du patrimoine bâti. Une preuve que comme le rappelle Jean Delalandre : « la revitalisation est un challenge pour nous tous ». C'est d'ailleurs ce même objectif qui a conduit le Département à s'investir aussi dans cette convention. « La revitalisation des centres-bourgs fait partie de nos priorités, rappelle André Gautier, vice-président du conseil départemental. Nous allons nous mobiliser financièrement pour soutenir les études nécessaires pour ces projets, mais aussi à travers les aides de droit commun et une aide spécifique aux centre bourgs. »

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre