Avec sa flotte de véhicules électriques, Enedis devient un exemple de la Smart mobility

Alors que les restrictions d’usage des véhicules thermiques risquent de se multiplier, la CCI Rouen Métropole et l’écosystème Cléon 4.0 prennent les devants et accompagnent les entreprises dans une transition vers l’électrique.

Enedis a électrifié 100 % de sa flotte véhicule sur son site de Déville-lès-Rouen. (© Aletheia Press / Benoit Delabre)
Enedis a électrifié 100 % de sa flotte véhicule sur son site de Déville-lès-Rouen. (© Aletheia Press / Benoit Delabre)

Alors que les restrictions d’usage des véhicules thermiques risquent de se multiplier, la CCI et l’écosystème Cléon 4.0 prennent les devants et accompagnent les entreprises dans une transition vers l’électrique, à travers le projet Smart Mobility. « 40 % de notre parc actuel sera sorti de nos métropoles à l’horizon 2025, constate Vincent Laudat, président de la CCI Rouen Métropole. A Rouen, la ZFE (zone à faibles émissions, NDLR) va sortir les véhicules Crit’Air 4 et 5 dès le 1er juillet 2021. Il est donc essentiel que l’on puisse installer la mobilité électrique dans nos entreprises. » Certains ont déjà franchi le cap. C’est le cas d’Enedis, gestionnaire de réseaux électriques, qui accueillait les membres de Cléon 4.0, le 18 mai, sur son site de Déville-lès-Rouen.

Gérer la puissance électrique

Ici, Enedis a entièrement électrifié sa flotte de véhicules. Au total, 34 voitures qui sont utilisées par les techniciens pour intervenir en Seine-Maritime. Et si certains rechignaient quelque peu au début, aujourd’hui, aucun ne reviendrait en arrière. « Il faut bien accompagner le personnel, témoigne Alexandre Dunoyer, délégué territorial d’Enedis en Normandie. Mais la principale difficulté que nous avons rencontrée, c’est d’avoir des véhicules avec une autonomie qui correspond à l’usage. Mais aujourd’hui, les véhicules ont une autonomie de plus de 200 km, cela ne pose plus aucun problème ».

Bien sûr, Enedis dispose de facilité que d’autres n’ont pas forcément, et notamment un maillage territorial important qui facilite les recharges. « Mais les bornes de recharges sont de plus en plus nombreuses, rappelle Alexandre Dunoyer. Dans un an ou deux, il y aura des recharges rapides dans toutes les stations-services d’autoroute. »

Alexandre Noyer (à droite) a accueilli Vincent Laudat (CCI Rouen Métropole) et les membres de Cléon 4.0 le 18 mai. (© Aletheia Press / Benoit Delabre)

Gérer le système de recharge

La gestion des bornes en entreprise est aussi à bien réfléchir. D’abord sur le nombre. Car si le partage de bornes est une évidence, il ne faut pas sous-estimer le nombre de points de recharge sous peine de ne pas être en mesure de charger les véhicules en temps utile. Ensuite, la puissance du réseau est à ajuster. Sur cette question, Enedis disposait évidemment d’un savoir-faire incontestable. « Nous avons dû renforcer notre transformateur pour disposer de la puissance nécessaire à la recharge de nos 34 véhicules », résume Alexandre Dunoyer.

Un important travail a aussi été conduit autour du système de pilotage des recharges, qui lisse la charge sur 24 heures, plutôt que de la concentrer sur une courte période. Le pilotage peut être conduit par l’ordinateur de la voiture, directement par la borne ou par le compteur Linky. En tout état de cause, il est fortement conseillé de se faire accompagner par de vrais professionnels... « Il est important d’avoir une compétence locale pour la pose des bornes », défend Nicolas Maillet-Avenel le président de la Fédération des intégrateurs électriciens de Seine-Maritime. Celui-ci annonce également la sortie ce jour d’un guide de la transition vers les véhicules électriques. Utile tant pour les professionnels que pour les particuliers. Il sera distribué via la CCI.

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre