Industries Caux Seine fête ses 50 ans et regarde vers l’avenir

L’association des entreprises de Port-Jérome et sa région fête ses 50 ans et change de nom à cette occasion pour devenir Incase, Industries Caux Seine. Une nouvelle identité pour relever les défis de la décarbonation et de l’emploi.

Jean Philippe Petit, président de Incase, Virginie Carolo-Lutrot, présidente de Caux Seine Agglo et Jean-Marc Vasse, président de l’agence Caux Seine Développement. (© Aletheia Press / L. Brémont)
Jean Philippe Petit, président de Incase, Virginie Carolo-Lutrot, présidente de Caux Seine Agglo et Jean-Marc Vasse, président de l’agence Caux Seine Développement. (© Aletheia Press / L. Brémont)

Cinquante ans ! « L’âge de la maturité » s’accordaient à dire les interlocuteurs invités à célébrer l’anniversaire de l’association Incase (Industries Caux Seine), ce 20 octobre à l’abbaye de Gruchet le Valasse. L’occasion également de présenter un changement de nom et d’identité pour l’association qui regroupe des activités autour de la chimie, la pétrochimie, l’industrie lourde et la maintenance industrielle.

Créée en 1972, Incase, alors baptisée "Association des entreprises de Port-Jérôme et sa région" ou AEPJR, vise à entamer une démarche collective autour de la sécurité, l’hygiène et l'environnement. « Il s’agit également de faciliter l’intégration des entreprises et promouvoir l’industrie sur le territoire », explique Jean-Philippe Petit, président de l’association et directeur des affaires générales - sociétés au sein du groupe ExxonMobil.

46 entreprises, 6 000 emplois

« Aujourd’hui, nous comptons 46 entreprises adhérentes ce qui représente 6 000 emplois directs », souligne Jean-Philippe Petit. « Si on ajoute les emplois indirects, on atteint le chiffre de 15 000 sur un territoire qui compte 25 000 emplois au total », rebondit Virginie Carolo-Lutrot, présidente de Caux Seine Agglo. Des chiffres qui expliquent que l’association représente le canal d’échange avec les collectivités. Des liens qui ont créé « un véritable écosystème », renforçant l’attractivité du territoire. Plusieurs grosses pointures de l’industrie ont d’ailleurs annoncé leur implantation prochaine.

« Au cours des années, on peut citer plusieurs réalisations exceptionnelles pour l’époque, avec des impacts positifs pour les entreprises et l’environnement », rebondit Jean-Claude Weiss, maire de Gravenchon depuis 1983. L’élu est notamment revenu sur l’usine d’eau industrielle de Norville, la plus grande de France, d’une capacité annuelle de 30 millions de mètres-cubes. « En 1975, c’est le précurseur du premier schéma directeur qui est construit », poursuit le maire de Gravenchon. L’association est aujourd’hui l’un des interlocuteurs de l’Etat dans le cadre du PPRT.

Décarbonation, emplois et formation

Une longue expérience qui donne un temps d’avance au territoire. « Avoir un interlocuteur intermédiaire pour représenter les entreprises est plus efficace », remarque Jean-Marc Vasse, président de l’agence Caux Seine Développement. Aujourd’hui, l’association entend relever de nouveaux défis et pour cela, elle souhaite être mieux identifiée. « Le nom AEPJR contenait tout ce qui nous caractérise, mais il était difficilement lisible » constate Jean-Philippe Petit. Depuis mars, place donc à Incase, contraction de Industries Caux Seine, et à son logo évoquant des vagues pour rappeler toute l’importance de l’axe Seine.

Parmi les chantiers prioritaires : la décarbonation. L’association planche d’ailleurs sur l’appel à projet Zones industrielles bas carbone Autre dossier d’importance : le recrutement et la formation. Arrivée de Plastic Energy, construction de deux EPR2 à Penly... « Il n’y a pas de secret, si on veut répondre aux besoins accrus en main d’œuvre qui apparaîtront dès 2025, c’est maintenant qu’il faut agir » résume Jean-Philippe Petit. Cela passe donc par une collaboration incontournable, les entreprises le savent bien, avec les collectivités et l’éducation nationale. De quoi ancrer l’industrie de Caux Seine un peu plus encore sur son territoire…

Pour Aletheia Press, Laetitia Brémont