Insertion, sport et entreprise : le trio gagnant d’Alexis Hanquinquant

Bouygues Bâtiment Grand Ouest a renouvelé le 13 janvier son soutien au champion paralympique de triathlon, Alexis Hanquinquant. Salarié de l’entreprise, celui-ci bénéficie ainsi d’un planning aménagé.

De g. à dr. : Cédric Gosse (FF de Triathlon), Alexis Hanquinquant et son employeur, Philippe Robinaud, président de BBGO. (© Aletheia Press / B.Delabre)
De g. à dr. : Cédric Gosse (FF de Triathlon), Alexis Hanquinquant et son employeur, Philippe Robinaud, président de BBGO. (© Aletheia Press / B.Delabre)

L’approche des Jeux Olympiques de Paris, qui se veulent particulièrement « inclusifs », donne l’opportunité au monde l’entreprise de mettre en avant ses actions en direction du sport. Ainsi, en janvier, Bouygues Bâtiment Grand Ouest (BBGO) a convié la presse à assister à la signature de la convention d’insertion professionnelle sportif de haut niveau du triathlète Alexis Hanquinquant.

Pressenti comme potentiel porte-drapeau national aux jeux paralympiques, Alexis Hanquinquant affiche un palmarès exceptionnel. Champion d’Europe et champion du monde en 2017, 2018, 2019 et 2021, il a également décroché la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021, dans la catégorie PTS4. Et il est salarié Bouygues Bâtiment Grand Ouest depuis 2018 au sein du service prévention, santé, sécurité. Mais conduire une carrière sportive de si haut niveau n’est pas toujours simple, pour un amateur. Les calendriers d’entraînement et de compétition sont stricts.

Les conditions de la victoire

Et c’est justement cette convention d’insertion, co-signée par la Fédération française de triathlon, qui le permet. Annuelle, elle offre au triathlète un accompagnement optimal dans sa préparation aux compétitions, lui permettant de s’entraîner environ 30 heures par semaine, et ainsi de développer ses performances, tout en lui apportant la stabilité sociale nécessaire à travers son emploi au sein de l’entreprise.

« J’ai beaucoup de chance. Mon employeur est très à l’écoute pour adapter mes emplois du temps, témoigne le paratriathlète. Cela me permet de profiter des meilleures périodes possibles d’entraînement et de compétition. » Pour lui, cette souplesse a largement contribué à ses succès, y compris celui du titre olympique l’an dernier. « Avant d’aller à Tokyo, j’ai bénéficié de 8 mois de préparation sans avoir à mettre les pieds au boulot. J’étais vraiment pleinement focalisé sur mon objectif sportif. »

D’ici les JO, Alexis Hanquinquant vise cette année un nouveau titre européen en Pologne, et un titre mondial à Abou Dhabi. (© Tommy Zaferes)

Une politique d’entreprise

Au travail, Alexis a aussi su se faire une place, notamment en changeant le regard sur la différence et l’inclusion. « Sa présence sur les chantiers a changé l’image du handicap, constate Philippe Robinaud, président de BBGO. Si nous pouvons, par notre engagement auprès de lui, contribuer à ne plus parler de « handicap » mais simplement de « différence », nous aurons nous aussi gagné ».

L’entreprise nourrit en tout cas l’ambition d’une politique d’embauche inclusive. « Bouygues Bâtiment Grand Ouest mène une politique diversité afin de mieux répondre aux besoins de la société, attirer des talents, innover, créer de la fierté chez ses collaborateurs et favoriser leur bien-être », défend-elle.

Elle met notamment l’accent sur l’augmentation du taux d’emploi de personnes en situation de handicap. Cela se traduit notamment par des plans d’embauches (recrutement, participation à des forums spécialisés…) et de maintien dans l’emploi (aménagements de postes, reclassements, accompagnement par un référent handicap pour accéder à la formation…), le développement du recours aux services protégés (Esat) mais aussi diverses actions de sensibilisation et de partenariats.

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre