Série été. Hébergements insolites (6/7)

Le Far-West aux Autruches : Grand air, tipi, burgers et animaux

Ouvert en juin 2021, le Far-West aux Autruches à Dancourt a trouvé une clientèle d'habitués. Depuis mars dernier, une activité restauration est venue compléter l'offre, qui devrait encore s'étoffer.

Cyril Morisset et Victor Capitanio, aux côtés de deux symboles du Far-West... (© Aletheia Press / B.Delabre)
Cyril Morisset et Victor Capitanio, aux côtés de deux symboles du Far-West... (© Aletheia Press / B.Delabre)

La passion, c'est essentiel... Cyril Morisset et Victor Capitanio, les gérants du Far West aux Autruches à Dancourt, l'ont en tout cas chevillée au corps. Amoureux des animaux, le jeune couple a tout lâché pour ouvrir un petit parc animalier familial, autour duquel il développe une activité d'hébergement et de restauration.

Au départ, les deux hommes cherchaient surtout un lieu pour accueillir leurs nombreux animaux domestiques. Il découvre le terrain de Dancourt, de 6 hectares, à l'occasion d'une soirée à la salle des fêtes. « Nous avons acheté le terrain en février 2019 », pointe Cyril Morisset. Deux ans après, en juin 2021, ils ouvrent leur parc. Familial et bucolique, les enfants peuvent y gambader, découvrir les animaux de la ferme, et profiter des quelques jeux. Des activités spécifiques sont aussi proposées pour Pâques, Halloween et Noël... Porté par une structure associative, avec une entrée à 3 € seulement, le parc n'a pas pour vocation de rémunérer ses propriétaires. « L'entrée nous permet de poursuivre les aménagements ou d'accueillir de nouveaux animaux », explique Cyril.

Le tipi a souffert de la dernière tempête. Mais il est remonté et bientôt prêt à accueillir de nouveaux hôtes. (© Aletheia Press / B.Delabre)

Petite restauration sur place

Vient alors le projet de dégager une rémunération de cette activité. Une structure d'hébergement est alors lancée. « Notre autre passion, après les animaux, c'est le far-west. Nous avons donc rapidement pensé à installer un Tipi. » Celui-ci peut accueillir 10 personnes. Près de la rivière, un chalet décoré façon « trappeurs » peut quant à lui accueillir deux personnes. Pas de quoi assurer un revenu, mais la machine est lancée. Une clientèle d'habitués se constitue, et le bouche-à-oreille, renforcé par une forte présence sur les réseaux sociaux, fait son office.

En 2022, Cyril puis Victor, quittent donc leurs emplois respectifs, pour passer à la vitesse supérieure. Une activité de petite restauration est ouverte en mars dernier à l'entrée du parc. Ouvert tous les soirs sauf le lundi et le midi tous les week-ends, il propose notamment des burgers (bien sûr) cuits à la flamme. « On a déjà beaucoup de monde, se félicite Cyril qui a passé les formations à l'hygiène pour pouvoir tenir le restaurant. Pour Pâques nous avons servi 70 personnes. En semaine, c'est plutôt une clientèle locale, et les midis, il y a plus de vacanciers. »

Le domaine compte actuellement 3 autruches : un mâle et deux femelles. (© Aletheia Press / B.Delabre)

Viande d'autruche et nouveaux hébergements

Bientôt, le restaurant devrait proposer de la viande d'autruche. Mais elle ne sera pas encore produite au sein du domaine. Celui ne compte pour l'heure que 3 de ces grands oiseaux africain : un mâle et deux femelles. Cyril doit en effet encore passer son certificat de capacité professionnelle pour devenir un véritable éleveur. « Les premiers produits devraient être prêts fin 2024, explique t'il. L'objectif c'est d'avoir un cheptel de 80 autruches sur le parc. » Un objectif ambitieux, qui suppose de trouver les animaux. « Le but c'est de vendre la viande en direct : soit au sein du restaurant, soit sous vide auprès des visiteurs du parc. Et peut être fera t'on quelques marchés... »

En parallèle, Victor et Cyril veulent renforcer l'activité d'hébergement. Pour renforcer la thématique du Far-West, un second tipi pourrait se dresser d'ici quelques semaines dans le parc, ainsi que d'autres chalets, ou des roulottes. D'autres animaux seront aussi peu à peu présenter au public. « On cherche des espèces avec un programme de réintroduction », explique Cyril. « En cout cas ce sera plutôt des animaux sauvages, renchérit Victor. Même si cela suppose du temps pour obtenir les certificats nécessaires... »

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre