Lubrizol : la production a bien repris

« Le préfet Pierre-André Durand (au centre) et le nouveau directeur de la Dreal, Olivier Morzelle (à g.), ont à nouveau rappeler que les questions de sécurité présidaient à toutes leurs décisions. Crédit / BD Aletheia Press»
« Le préfet Pierre-André Durand (au centre) et le nouveau directeur de la Dreal, Olivier Morzelle (à g.), ont à nouveau rappeler que les questions de sécurité présidaient à toutes leurs décisions. Crédit / BD Aletheia Press»

Mercredi 11 décembre, les services de l’Etat ont fait leur traditionnel point de situation hebdomadaire sur le dossier Lubrizol.

Une semaine après la parution de l’arrêté préfectoral autorisant une reprise partielle d’activité, l’entreprise Lubrizol a repris la livraison de ses clients. Deux unités de transformation doivent être remises en service : l’une de solubilisation et l’autre de mélange.Depuis l’autorisation préfectorale, l’exploitant a progressivement remis en service ces deux ateliers, ce qui correspond à la remise en activité de 3 des 14 ha exploités par Lubrizol. Cette remise en service se fait sous le contrôle permanent de la Dreal (Direction régionale de l’Environnement et de l’Alimentation). « Nous avons des agents qui sont chaque jour sur le site, a assuré Olivier Morzelle le directeur de la Dreal, à l’occasion du point presse hebdomadaire organisé par la préfecture le 18 décembre. Et nous contrôlons chaque étape, afin de nous assurer que tout se fait en toute sécurité ».

Restaurer la confiance des riverains.

Première unité remise en service, l’atelier de solubilisation a ainsi livré ses premiers tonnages. Des produits livrés directement aux clients, sans passer par les intermédiaires de stockage ou de distribution qui devraient par la suite être sollicités : GCA Logistics (Lillebonne), Care (Rogerville) et Multisol (Sotteville-lès-Rouen). L’unité de mélange, en revanche, n’a pas encore livré ses premiers produits finis, la remise en route ayant débuté après celle de l’unité de solubilisation. Pas question malgré tout de refermer le dossier. Outre l’enquête judiciaire qui se poursuit, les services de l’Etat poursuivent aussi leurs analyses de sol dans l’ensemble des communes impactées par le nuage. De plus, Pierre-André Durand s’est engagé à maintenir un regard particulier sur la remise en route de l’activité de Lubrizol. Un point de situation sera ainsi réalisé chaque mois, à l’occasion du Coderst, Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques. Avec un double objectif : surveiller la montée en puissance de l’activité, et restaurer de la confiance auprès des riverains et des rouennais, toujours sous le traumatisme du sinistre du 26 septembre.

Evacuation et nettoyage se poursuivent.

Notons enfin que les opérations de nettoyage des sites se poursuivent. Sur le site même de Lubrizol 521 des 1369 fûts qui étaient présents sur le site à l’issue du sinistre ont été évacués, dont 85 des 166 fûts jugés particulièrement sensibles par leur niveau de détérioration. Quant à l’entreprise Normandie Logistique, voisine de Lubrizol et d’où aurait pu démarrer l’incendie, elle devrait être en mesure de respecter les mises en demeure qui lui ont été adressées par les services de l’Etat. L’évacuation des fûts et contenants restants sur site devrait être achevée au 31 décembre. Enfin, le nettoyage de la darse (l’espace sous les quais de Seine où les produits polluants ont été cantonnés) avance à un bon rythme. 44 tonnes de produits ont été pompées. Selon la préfecture, il resterait une dizaine de mètres cubes à traiter, ce qui devrait être fait avant la fin de l’année. Restera ensuite une opération complexe de nettoyage des pilotis et du plancher du quai (le plafond de la darse).