Octave.io démocratise l’accès à l’univers du big data

 Crédit photo : LB Aletheia Press, « Sandra Thery (à gauche au second plan) et Nicolas Bernis (à droite au second plan), les gérants d’Octave.io se sont entourés d’une développeuse, Louisa Rodrigues et d’un community manger, Eric Vromont »
Crédit photo : LB Aletheia Press, « Sandra Thery (à gauche au second plan) et Nicolas Bernis (à droite au second plan), les gérants d’Octave.io se sont entourés d’une développeuse, Louisa Rodrigues et d’un community manger, Eric Vromont »

L’exploitation de gros volumes de données offre des opportunités.

Si le mot « big data » peut faire encore peur, ‘est plus seulement réservé aux grandes entreprises. Sandra Thery et Nicolas Bernis, dirigeant de al staut-up Octave.io installée sur le campus de l’espace à Vernon offrent des solutions pour exploiter efficacement des volumes conséquents de données. Rencontre.

Collectées sous des formes variables, une entreprise doit développer des technologies et des compétences spécifiques dédiées à ses données. Ce qui nécessite de forts investissements, souvent irréalisables pour une PME ou une association. Pour autant, le big data recèle des opportunités, mêmes pour les plus petites structures : connaissance plus fine du profil de la clientèle, analyse des commentaires des usagers sur les réseaux sociaux… « Nous sommes certains que ce domaine va se généraliser, prédit Nicolas Bernis. Les entreprises qui ne sauteront pas le pas connaîtront des difficultés. » « Pour contourner les obstacles actuels, nous offrons un service prêt à l’emploi, sous forme d’abonnement sans engagement, adaptées aux petites et moyennes entreprises, aux associations ou aux collectivités » complète Sandra Thery. La start up, créée il y a un an et demi, se charge de sécuriser les données et de les héberger sur des serveurs en France. Trois services sont disponibles aujourd’hui mais d’autres projets sont en cours. « Personnal data tracker » repère automatiquement toutes les données personnelles contenues dans un fichier (numéro de sécurité sociale, téléphone…). Une démarche devenue indispensable pour respecter le règlement général de protection des données (RGPD).  L’analyse de données passe par « Drop to kibana » et ne nécessite aucune connaissance en programmation. Enfin, Octave.io peut développer des solutions à la demande.  « On peut comparer notre fonctionnement à celui de la célèbre enseigne suédoise de meubles, résume Nicolas Bernis. On entre dans le magasin, on conçoit sa propre cuisine et on repart avec des cartons. Avec Octave.io, c’est la même chose, on fournit le tournevis et la notice mais c’est l’entreprise qui garde la main sur le traitement des données. »

Le pari de la mutualisation.

Côté tarif, l’offre « freemium » ouvre l’accès à tous les outils gratuitement mais le volume de données traitées est limité à 10 Mo de données par mois. L’abonnement suivant est inférieur à 20 eurois par mois. « Nous tenions vraiment à proposer des offres accessibles au plus grand nombre, poursuit Nicolas Bernis. Nous faisons le pari de la mutualisation. » Pour cela, la start-up doit se faire connaître auprès d’un large public et surtout convaincre de l’utilité de se lancer dans le big data. Pour les épauler dans cette tâche, les gérants ont recruté Eric Vromont, community manager et Louisa Rodrigues, développeuse. « La formation ou le parcours professionnel des candidats n’étaient pas notre priorité. Nous voulions d’abord des personnes qui avaient le savoir-être adapté, réactives, à l’écoute. Louisa est chez nous en alternance. Elle ne vient pas du domaine de la programmation mais elle a une capacité d’apprentissage extraordinaire. Quant à Eric, son côté artistique nous a séduits. » En recrutant deux profils atypiques, les gérants veulent montrer à leurs clients que se lancer dans l’inconnu peut être simple.  « Nous croyons à la montée en compétence grâce aux échanges. C’est pourquoi nous avons également créé une communauté » conclut Nicolas Bernis.