Poulehouse remporte les trophées de l'alimentation responsable

Trouver une alternative à l'abattage des poules pondeuses, et mettre en place des conditions d'élevage dans le respect du bien-être animal, c'est ce que propose Poulhouse depuis 2017. Avec 4,9 millions d'œufs commercialisés par an, l'entreprise compte bien s'appuyer sur ses bons résultats pour élargir ses marchés.

Fabien Sauleman, président et cofondateur de l’entreprise. (© Poulehouse)
Fabien Sauleman, président et cofondateur de l’entreprise. (© Poulehouse)

Les trophées de l'alimentation responsable, accessible et de qualité ont distingué, lors de la Foodtech, ce 16 septembre à Dijon, Poulehouse. Une récompense qui vient s'ajouter à une longue liste pour l'entreprise née à Rouen en 2017. Fabien Sauleman, président et cofondateur revient sur la démarche éthique de l'entreprise qui commercialise des œufs.

Deux cycles de ponte au lieu d'un

« Nous sommes partis du constat qu'aucun mode de production n'était satisfaisant en terme de bien-être animal avec l'épointage, l'abattage des poules à 18 mois, et le broyage des poussins mâles », se souvient Fabien Sauleman. Alors, avec Sébastien Neusch et Elodie Pellegrain, ingénieurs agronomes, tous trois planchent sur un mode d'élevage des poules pondeuses qui éradique ces pratiques.

Les animaux sont ainsi conservés jusqu'à leur mort naturelle. « Au bout de dix-huit mois, une poule a achevé son premier cycle de ponte, elle mue. Au bout de plusieurs semaines, elle reprend la ponte », explique le cofondateur. L'espérance de vie des animaux étant courte, la majorité meurt naturellement avant l'âge de trois an et demi, l’âge de la retraite dans une ferme dédiée. Deux types de production sont pratiqués : bio et plein air.

Les ovoproduits en ligne de mire

Une dizaine d'éleveurs travaillent avec l'entreprises, mais celle-ci possède également ses propres élevages qui prennent en charge les animaux après leur premier cycle. Par ailleurs, l'entreprise a banni l'épointage et pratique, depuis 2020, le sexage in vivo. Des choix qui concourent à augmenter les coûts de production. En parallèle, des études sur l’alimentation sont menées pur optimiser la productivité.

Actuellement, une boite de 6 œufs est vendue autour de 6 euros en bio et 4 euros en élevage plein air. Pour autant, les arguments de Poulehouse ont séduit les consommateurs, pour preuve les 4,9 millions d'œuf vendus annuellement dans les GMS et les magasins bio. Le chiffre d’affaires est ainsi passé de 2M€ en 2019 à 4,4 M€ en 2020.

Mais les cofondateurs ne comptent pas en rester là. « Cette année, on veut développer les ovoproduits, pour travailler avec la restauration collective et les industries agroalimentaires » poursuit Fabien Sauleman. « Il n'y a pas d'équivalent à notre modèle » glisse encore le cofondateur, l'entreprise lorgne donc également au-delà des frontières françaises.

« Nous répondons aux attentes des consommateurs et nous voulons faire boule de neige. Nous sommes une société en développement qui cherche à faire ses preuves » conclut le responsable. Et pour cela, Poulehouse se donne les moyens d'y parvenir. Elle vient de lancer une campagne de financement et ouvre son capital sur sowefund avec l'objectif de réunir 1,2 million d'euros.

Pour Aletheia Press, Laetitia Brémont