SMS, appels, e-mails : comment lutter contre le spam ?

Nous sommes assaillis, à chaque instant, de messages non sollicités arrivant par tous les canaux : appels téléphoniques, SMS, e-mails. Différentes méthodes permettent de limiter le nombre de ces messages indésirables.

SMS, appels, e-mails : comment lutter contre le spam ?

Qu’est-ce qu’un spam ? Selon l’autorité de régulation des communications électroniques, l’ARCEP, il s’agit d’appels ou de messages non sollicités, envoyés en masse sur une ligne téléphonique ou une adresse de courrier électronique, et ayant une nature soit commerciale, soit frauduleuse.

Pour limiter le volume de messages non sollicités, il convient tout d’abord de vérifier que vous n’avez pas donné à un de vos fournisseurs (téléphone, internet, électricité, commerçant, site en ligne…) le droit de vous contacter pour du démarchage commercial, ou de communiquer vos coordonnées à ses partenaires. Sans cela, ces messages seront considérés comme légitimes et ne pourront être ni bloqués, ni signalés par les différentes solutions pour les contrer.

Les SMS et automates vocaux

Les envois de SMS commerciaux légitimes peuvent être facilement bloqués en envoyant STOP au numéro indiqué en fin de message. L’automate chargé de faire les envois retirera alors votre numéro de sa liste.

Si le message reçu (qu’il s’agisse d’un SMS ou d’un appel vocal automatisé) est abusif ou frauduleux, la plateforme 33700 est tout indiquée. Elle permet de signaler un spam, soit par SMS (au 33700) soit sur Internet (www.33700.fr). Pour plus d’efficacité dans le signalement, il est vivement recommandé d’indiquer le numéro de téléphone de l’émetteur du spam. À noter : si vous avez été victime d’une escroquerie, elle pourra être signalée au service Info Escroqueries, au 0 805 805 817.

Le démarchage téléphonique

Pour lutter contre le démarchage téléphonique, la plateforme de référence est Bloctel (www.bloctel.gouv.fr). Son fonctionnement est simple : les entreprises doivent s’assurer que les personnes qu’elles vont appeler ne sont pas sur la liste tenue à jour par Bloctel, sous peine d’intervention des services de l’État, pouvant mener à de lourdes sanctions. En plus de s’inscrire sur Bloctel, il est donc utile aussi de faire remonter des signalements sur la plateforme, en cas d’infraction manifeste, afin d’alerter les services de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Bloctel est une solution fiable et éprouvée. Quelques points d’attention toutefois : il ne faut pas seulement s’inscrire sur la plateforme, mais aussi penser à y référencer les numéros de téléphone à protéger (les vôtres, ou ceux d’autres personnes : par exemple, un parent n’ayant pas Internet). La validité de l’inscription est de trois ans, le renouvellement n’étant pas toujours automatique. La prise en compte par les entreprises de l’inscription à Bloctel peut prendre quelques jours (en principe pas plus d’un mois) ; ce dispositif est réservé aux particuliers.

Enfin, sur beaucoup de terminaux téléphoniques (ligne fixe), il y a également la possibilité de consulter la liste des appels, a posteriori, et de les ranger en ‘blocage du numéro’. En cas de doute, on peut faire un rappel et vérifier que c’est bien une plateforme de démarchage qui a appelé (souvent de l’étranger).

Les courriers électroniques

Le spam reçu par e-mail est une plaie pour les internautes, mais aussi pour la planète, l’impact carbone d’un message électronique n’étant pas nul. Dans la plupart des cas, le message commercial reçu indique comment se désinscrire de la liste de diffusion de l’émetteur. Attention toutefois, car si les entreprises européennes doivent respecter vos choix, les autres ne le feront que rarement. Pire : votre démarche leur montrera que votre compte de courrier électronique est actif, ce qui mènera à la revente massive de votre adresse e-mail.

Et rappel : ne jamais ouvrir les pièces jointes si le message vous parait suspect (vérifier l’intitulé de l’expéditeur, les fautes d’orthographe ; et attention, l’adresse d’un de vos contacts « sûrs » peut avoir été piratée (usurpation). La plateforme de référence pour signaler un message indésirable est www.signal-spam.fr. Au cours du quatrième trimestre 2021, 6,4 millions de signalements ont été effectués sur le site, avec, parmi les sujets chauds, les arnaques aux colis en instance et à la formation professionnelle. Des messages auxquels il ne faut bien évidemment jamais donner suite.

David FEUGEY