Taxirail, le train autonome qui roule à l’hydrogène, bientôt testé en Normandie

Prévu à la commercialisation en 2024, le train autonome Taxirail, développé depuis 2017 par la société Exid Concept & Développement, roulera à l’hydrogène. Un concept à l’étude en Normandie et adapté à plusieurs lignes locales.

Régis Coat, président de la société Exid Concept & Développement et dirigeant de Taxirail. (© Extia/Exid-CD/Taxirail™)
Régis Coat, président de la société Exid Concept & Développement et dirigeant de Taxirail. (© Extia/Exid-CD/Taxirail™)

C’est un problème que rencontrent tous les voyageurs qui prennent le train : les horaires et les temps d’attente entre deux départs, surtout dans les gares peu fréquentées… C’est à cette problématique que répond Régis Coat, président de la société Exid Concept & Développement, qui a pensé un train autonome respectant la décarbonation et fonctionnant à l’hydrogène. Bientôt testé en Normandie, le Taxirail semble adapté à une dizaine de lignes régionales.

« Actuellement, nous finalisons une étude de faisabilité pour Caux Seine Agglo sur un service de voyageurs par module Taxirail sur la ligne Bréauté Port-Jérôme, détaille Régis Coat. On doit remettre la version préliminaire de notre étude fin décembre, et la version finalisée pour fin février. » L’expérimentation du premier démonstrateur est prévue pour la fin d’année 2022, toujours sur le territoire de Caux Seine Agglo. Il faudra attendre 2024 pour que le Taxirail soit commercialisé, et 2025 pour sa mise en service effective.

Intelligence artificielle

Sa conception répond à de nombreuses problématiques actuelles : protection de l’environnement, développement des territoires, mobilité inclusive. Ainsi, par exemple, il peut desservir les hôpitaux, même pendant les heures creuses, en adéquation avec les besoins du personnel soignant.

Le Taxirail pourrait transporter des voyageurs dès 2025. Le prix devrait être proche des tarifs pratiqués sur les lignes traditionnelles de TER. (© Extia/Exid-CD/Taxirail™)

Une cabine a une capacité maximum de 40 personnes et comporte 7 places assises. Durant les heures de pointe, il est possible d’associer jusqu’à trois modules pour atteindre une capacité de 120 places au total. Une des spécificités du Taxirail, un projet porté depuis 2017, réside dans son intelligence artificielle qui se charge de définir les horaires les plus pertinents en fonction des besoins des voyageurs. Aux heures creuses, le système fonctionne à la demande en optimisant chaque transport.

Projet à vocation internationale

Côté carburant, par ce qu’il ne génère aucune émission de polluant, la société a fait le choix d’un hybride hydrogène, autonome sur une journée d’activité. « Technologiquement, c’est un "hybride série", c’est un véhicule électrique sur batterie avec un prolongateur d’autonomie, ici une pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène. » Les modules auront le plus haut niveau d’autonomie ferroviaire, le GOA4, permettant de parcourir jusqu’à 500 km.

Labellisé par le pôle de compétitivité I-Trans en décembre 2020, ce projet révolutionne l’avenir des trains et intéresse à l’international. « Déjà, nous discutons avec toutes les régions de France, et même à l’étranger. Nous allons mener une étude dans le sud de la France et nous avons eu des demandes de pays plus ou moins proches, l’Amérique du Sud par exemple » conclut Régis Coat.

Pour Aletheia Press, Eléonore Chombart

Les lignes normandes adaptées au Taxirail

Pour l’entreprise, plusieurs lignes normandes seraient particulièrement adaptées au Taxirail.

(@Exid Concept & Développement)