Une journée consacrée au financement

Crédit photo : LaBr / Aletheia Press, « Fabrice Hue (CRCA Normandie Seine), Julien Bellavoine (BNP) et Elodie Aymard (NCI) ont donné conseils et repères pour financer efficacement un projet d’innovation. »
Crédit photo : LaBr / Aletheia Press, « Fabrice Hue (CRCA Normandie Seine), Julien Bellavoine (BNP) et Elodie Aymard (NCI) ont donné conseils et repères pour financer efficacement un projet d’innovation. »

Le Coronavirus s’est invité, ce 13 mars, dans le programme de la journée du financement organisée à Evreux par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Portes de Normandie. Un événement qui a été suivi malgré l’actualité, la Normandie étant encore relativement épargnée par l’épidémie. « Après l’allocution d’Emmanuel Macron, hier soir, nous avons décidé de maintenir ce rendez-vous, explique Pierre Minier directeur général adjoint de la CCI Portes de Normandie. Nous avons ajouté au programme un point avec les administrations sur le coronavirus et les aides en direction des entreprises. C’est notre devoir d’informer les entreprises et de ne pas céder à la psychose alors qu’il n’y a pas de consignes particulières pour un événement comme celui-là*. Nous avons cependant une mise en place de mesures de prévention aujourd’hui. Dès lundi, nous privilégierons les échanges par téléphone ou par mail. » Si quelques désistements étaient à noter, nombre de personnes ont fait le déplacement. Notamment, du côté du speed dating bancaire et du forum du financement. Des chefs d’entreprise, dont l’activité est impactée par la pandémie, ont saisi l’opportunité de chercher un soutien auprès des organismes bancaires, des fonds de financement et des organismes publics présents. Un composant en provenance de Chine « Certaines entreprises industrielles euroises sont à l’arrêt en raison d’un simple composant en provenance de Chine, souligne Pierre Minier. Du côté du secteur touristique, les pertes ne se rattraperont pas. La CCI est là pour informer sur les solutions qui existent, ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas notamment autour du chômage partiel. Toutes ces informations seront relayées sur notre site internet. » La table ronde, en début de matinée, sur le financement d’un projet d’innovation a également été bien suivie avec soixante-dix personnes. L’occasion de prendre des conseils, dont certains restent valables hors du champ de l’innovation et des start-up. Pour Fabrice Hue, chargé d’affaires innovation Crédit Agricole Normandie Seine : « Accompagner l’innovation est un risque incontournable. Une activité qui se développe aura un rayonnement sur le territoire avec des créations d’emplois, des liens économiques avec les entreprises locales. » Elodie Aymard, chargée d’affaires chez NCI, souligne : « de notre côté, lorsque nous suivons un projet, nous entrons au capital de la start-up. L’organisme bancaire, lui, accorde un prêt. Nos solutions de financements sont complémentaires, les risques que nous prenons sont différents. Nous avons donc chacun notre analyse du projet, nos critères propres de sélection. C’est pourquoi il est essentiel que le porteur de projet adapte son discours à son interlocuteur. » Julien Bellavoine, responsable pole innovation BNP, complète : « Nous formons des écosystèmes différents qu’il faut savoir exploiter chacun. Quand un projet est soutenu de différentes façons, cela donne confiance aux partenaires financiers. »

*Le passage au stade 3 de l’épidémie a été annoncé deux jours plus tard, le 15 mars.