Bruno Le Maire à Sandouville pour une mission réindustrialisation

Le ministre chargé des finances, Bruno Le Maire, était à Sandouville sur le site de Renault ce vendredi 29 mars pour parler réindustrialisation. 550 nouvelles embauches sont prévues dans l’usine.

 Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique était à Sandouville vendredi dernier. (© Hamilton de Oliveira/MEFSIN)
Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique était à Sandouville vendredi dernier. (© Hamilton de Oliveira/MEFSIN)

C’est l’usine Renault de Sandouville qu’a choisi Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, pour annoncer sa feuille de route pour réindustrialiser la France. Ce vendredi 29 mars, le ministre a rencontré les salariés et le directeur général du site Luca De Meo. Une destination symbolique puisque qu’en 2008 Bruno Le Maire était venu alors que l’usine sandouvillaise risquait la fermeture. Mais seize ans plus tard, ce sont des sourires qui s’affichent face à un bel avenir. « Vous avez réussi et nous avons sauvé Sandouville », insiste le ministre qui en a profité pour faire des annonces.

550 emplois d’ici 2028

L’usine Renault concevra les nouveaux véhicules utilitaires 100 % électriques du nom de FlexEvan à horizon 2026. Un projet révolutionnaire en Europe. Ces fourgons, cousins des électriques Kangoo et Trafic, seront fournis à la coentreprise Flexis, créée par Renault et Volvo. Pour suivre la cadence, « il y aura 550 emplois à la clé sur quatre ans, annonce Bruno Le Maire. Nous avons un avenir pour ce site qui va s’écrire pour au moins quinze ou vingt ans grâce à cette décision. » Une bonne nouvelle qui s’accompagne d’une enveloppe de 330 millions d’euros d’investissement pour ce site où travaillent déjà 1 850 personnes et 600 intérimaires.

Ce développement à Sandouville est lié à la baisse des impôts relative aux industriels. Bruno Le Maire l’a confirmé vendredi : « Nous l’avons fait et nous continuerons à baisser les impôts de production en France. Nous aurons supprimé totalement la CVAE d’ici 2027. » C’est dans cette logique que le ministre entend également créer de nouvelles filières : « Je souhaite ouvrir dans les dix prochaines années des filières dans les batteries électriques, mais aussi dans l’intelligence artificielle, les pompes à chaleur et dans les panneaux photovoltaïques. »

Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Luca De Meo, directeur général de Renault et Edouard Philippe, maire du Havre. (© Hamilton de Oliveira/MEFSIN)

« Une nation décarbonée »

Cette journée, « à marquer d’une pierre blanche » était l’occasion de se fixer des objectifs à court ou moyen long terme, à commencer par la décarbonation. Là-dessus, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique est ferme, « la France doit être la première nation décarbonée en 2040 ». Afin d’y répondre, l’Etat cible différents moyens de développement. D’abord, l’augmentation de la part de l’industrie dans le PIB national, mais aussi l’augmentation du nombre d’emplois industriels et pour finir la hausse du nombre d’usines sur le territoire. Concernant Renault, « Luca De Meo le rappelait tout à l’heure, un véhicule électrique, c’est 1 000 euros des coûts de production d'électricité », souligne Bruno Le Maire. La réalisation des six nouveaux réacteurs nucléaires EPR à Belfort doit permettre, à terme, de répondre à ce besoin.

Pour Aletheia Press, Eléonore Chombart