Au Havre, Jean-Noël Barrot à l'écoute des entreprises pour relancer l'économie

Jean-Noël Barrot, député des Yvelines et chargé de mission pour la relance économique, était en visite au Havre, vendredi 23 avril. Il s'est rendu dans deux importantes entreprises du territoire : Safran Nacelles, acteur majeur des nacelles pour moteurs d'avion et Siemens Gamesa, leader de l'éolien offshore.

Jean-Noël Barrot en visite de l'entreprise Safran Nacelles à Gonfreville-l'Orcher, près du Havre. (©Gazette Normandie/Chl.G.)
Jean-Noël Barrot en visite de l'entreprise Safran Nacelles à Gonfreville-l'Orcher, près du Havre. (©Gazette Normandie/Chl.G.)

Pour la 9e étape de son tour de France dans le cadre de la mission Rebond économique, Jean-Noël Barrot était au Havre, vendredi 23 avril. Le député des Yvelines a été missionné par Jean Castex pour faciliter la relance économique dans les zones les plus touchées par la crise. Le secteur du Havre a été ciblé pour « son taux de chômage le plus élevé de la région », indique le député, ajoutant que « la vallée de Bresle est au troisième rang ». « Les bassins d’emplois du Havre et de la vallée de Bresle, qui avaient des fragilités, ont été très touchés par la crise sanitaire. »

Après avoir échangé avec le maire Edouard Philippe et les acteurs économiques, Jean-Noël Barrot s'est rendu dans deux entreprises importantes du territoire havrais : Safran Nacelles, leader mondial des nacelles pour moteurs d'avion durement touchée par la crise sanitaire, et Siemens Gamesa, qui construit, à côté de l'ancienne centrale à charbon, une usine d'éoliennes offshore. 


Chez Safran, Jean-Noël Barrot à l'écoute du secteur de l'aéronautique

L'aéronautique est l'un des secteurs les plus touchés par la crise sanitaire. Les entreprises essaient de garder le cap malgré une reprise qui s'annonce lente. Et cela se confirme chez Safran Nacelles, à Gonfreville-l'Orcher. « Notre chiffre d'affaires est en baisse de 35%, il est passé de 1,7 milliard d'euros en 2019 à 1,2 milliard d'euros en 2020 », compare Vincent Caro, le président de Safran Nacelles. En cause, un carnet de commande divisé par deux et l'arrêt de fabrication de nacelles pour l'A380.

L'entreprise a fait appel aux solutions proposées par l’État, dont l'activité partielle de longue durée (APDL). Elle a également gelé les embauches, tout comme le recours à l'intérim. Pour maintenir ses 1 500 emplois, l'entreprise a mis en place une « cellule mobilité » permettant à certains salariés d'être détachés sur d'autres sites du groupe, mais aussi ailleurs. Deux salariés vont ainsi rejoindre l’usine d’éoliennes Siemens Gamesa en tant que formateurs. Le groupe forme également ses salariés aux métiers de demain, notamment dans le domaine du numérique, en interne.

Safran Nacelles a perdu 35% de son chiffre d'affaires entre 2019 et 2020. (©Gazette Normandie/Chl.G.)


Soutenu par les fonds du Conseil pour la recherche aéronautique civile (CORAC), le président de l'entreprise a fait part au député des Yvelines de son inquiétude concernant l'arrêt des aides de l’État dès 2022. Selon lui, la reprise avec « des performances aussi importantes qu'en 2019 n'aura lieu qu'à l'horizon 2024-2025 ». « Le trafic aérien a repris notamment en Chine, qui représente 30% du marché mondial, mais les longs courriers n'ont pas redémarré en Europe », explique Vincent Caro.

En attendant, Safran Nacelles se concentre sur les enjeux de la reprise, à savoir la formation de ses salariés mais aussi la réduction de son empreinte environnementale, en travaillant sur le poids des matériaux ou encore l’acoustique de ses productions. « Nous allons être raccordé au réseau de chaleur urbain, ce qui représente une économie de 4 000 tonnes de CO2 », a également annoncé le président de Safran Nacelles. « Les enjeux pour Safran Nacelles est de former ou requalifier ses salariés et continuer d'innover pour retrouver l'activité et pour ne pas abandonner les compétences qui font le leadership de nos entreprises », résume Jean-Noël Barrot.

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Siemens Gamesa, un « exemple de relais de croissance » 

L'usine d'éoliennes devrait être opérationnelle en 2022. (©Gazette Normandie/Chl.G.)

Après sa visite de Safran Nacelles, le député des Yvelines s'est rendu sur le chantier de la future usine d'éoliennes de Siemens Gamesa. « Un exemple de relais de croissance » pour Jean-Noël Barrot, construite en face de l'ancienne centrale à charbon à l'arrêt depuis mars. Cette usine, qui devrait être le plus grand site industriel français dédié aux énergies renouvelables, doit permettre la création de 750 emplois. La première phase de recrutement a déjà commencé.

Avec cette visite, Cédric Turnaco, directeur de la communication de Siemens Gamesa, espère avoir plus de « considération par l'Assemblée nationale concernant le développement de l'industrie de l'éolien en mer en France, pilier de la transition écologique » en présentant cette usine « historique au Havre ». Le site devrait être opérationnel au premier semestre 2022. Dans le cadre du plan de relance, Siemens Gamesa est lauréate de l'appel à projets de soutien à l'investissement industriel dans les territoires et bénéficie d'une subvention de 800 000 euros.